Tic tac, tu craques

Cette semaine, LHom n’est pas là,  parti explorer d’autres cavernes et  coloniser d’autres essaims d’abeilles, ou pas.  Je reste seule avec Valentin et  Hubert. Avant-hier, J’ai demandé à Valentin  de m’aider en faisant une liste-bouffe pour le super marché, la voici, j’adore…..

J’en ai respecté l’ordre, en italique, mes commentaires, perso

Tic tac (tu craques),

Grannola, au lait

Chocolat au lait (Valentin n’aime pas le chocolat noir)

Knackies (et flute j’en avais déjà deux paquets d’avance, et je déteste ça, là, j’en ai quatre)

Poêlée de légumes (carottes jaunes)  premier prix Auchan pas cher et bien, il y a déjà 5 légumes dedans ! J’en ai un tiroir plein de congélateur d’avance.

Pain de mie

Clémentines, des tonnes, ils  les mangent au minimum par  deux ou trois

Riz

Avocats

 Crèmes à la vanille et crèmes brulées, le double de petits pots à la vanille, pour que je puisse en manger sans avoir l’horrible sensation de leur ôter le pain de la bouche.

Je dois dire que cela fait un bon début de liste-bouffe hier matin  j’ai tout acheté, bien sûr et ai rajouté des pizzas (pour leur équilibre alimentaire) des steaks hachés, jambon, pâtes, lait, Nutella…..  De quoi tenir un siège sans faire de cuisine.

A midi, Valentin est arrivé déjeuner, tôt, et me questionne sur le menu, en passant devant la cuisine, je réponds en criant:

« Steak, poêlée de légumes!  Tu sais celle que tu aimes…»

Demi-tour de Valentin, l’urgence est dans la cuisine, il me demande gentiment:

« Il n’y a pas de féculents? Tant pis, j’aurai faim. » et repart dans sa chambre déposer son sac et attendre l’heure du repas.

Tic tac, je craque

Et je  ne discute  même pas, l’idée qu’il ait faim à cause de mes lubies d’équilibre alimentaire m’est proprement insupportable,  de toute façon tous ces légumes sont probablement bourrés d’un tas de trucs malsains, genre des vitamines, et tout ça, ils ne supportent pas.

Un sachet de purée  rattrape en deux minutes mon erreur fatale.

Hubert est arrivé un peu plus tard, et à table j’ai vu que la pratique de l’homéopathie est une habitude bien ancrée chez lui, il prend cinq légumes : un petit pois, une tranche de carotte, un haricot vert, un minuscule petit bout de navet, et une branchette de brocolis. Ration journalière de pesticides qu’il supporte. Pense t-il acquérir de l’immunité ainsi ?

Cela fait très longtemps cependant que je ne m’inquiète pas trop sur leurs devenirs culinaires ; mes fils mariés ont tous épousés des femmes, pire des jeunes femmes et sont donc tous devenus des herbivores partiels convaincus.

Camille revenant à la maison me dit « Maman tu sais, Amélie prépare super bien les endives, tu devrais lui demander la recette.. »

Puis après avoir louché sur mon garde manger il attaque sauvagement ma réserve de saucisson, puis équilibre, équilibre, vide un pot de rillettes avant de piller allègrement la très grosse boite de chocolats.

« Tu sais maman, tu ne devrais pas acheter tant de cochonneries… »

Je sais que tous les jeunes adultes ont un stade de régression sauvage alimentaire lorsqu’ils reviennent à la maison-cocon. Presque prêts à réclamer du poisson-pané-purée. Cela m’arrangerait assez s’ils déjeunaient avec les bébés, mais j’ai la chance d’avoir pu évacuer de mes menus la-bouffe-des-nains dont j’ai fait surement une overdose au point de faire un choc anaphylactique à la simple vue d’une knacki dans MON assiette.

Mes plus jeunes enfants font des stages « survie dans la sauvagerie culinaire »des filles du XXI siècle en allant chez leurs frères et leurs sœurs. Mais l’aura de Camille ex-dur est telle qu’ils sont persuadés que le top de l’éclate, c’est chez lui, ils rentrent à la maison avec de nouveaux jeux pc ou x box ; des pulls et jeans que Camille et Amélie , dingues de shopping leur refilent  et le souvenir des délicieux épinards préparés par Amélie.  Je suis rassurée pour leurs avenirs, ils trouveront eux aussi, leurs petites Amélie.