Mauvais profs.

Parmi les blogueurs il y a plein de copains, qui organisent entre eux des petits jeux, des défis, bien souvent, dernièrement il y a eu une chaîne: « Comment doit être un enseignant ». Je n’ai pas eu le courage de lire plus que le billet de Falcon, mais cependant aujourd’hui je vais m’atteler à la tâche. Devant l’immensité de la problématique j’ai décidé de séparer en plusieurs parties le sujet. Aujourd’hui je vais traiter de tout ce qu’il ne faut pas faire pour être définitivement déconsidéré par les élèves, ou les parents d’élèves voire les deux.



A tous,  la politesse est le premier signe du respect. Être toujours à l’heure en cours, ne jamais être absent sauf vraie urgence (les profs qui vont chez le toubib pendant leurs nombreuses heures de cours, bof, bof…). Que dire de ces instits qui usent de leurs trois semaines de stages de manière fort discutable ? Sinon qu’ils montrent aux enfants que l’école ce n’est pas si important que cela.


Guillaume, école public, en grande section de maternelle, a eu une instit hyper sympa, très cool et détendue, début janvier elle nous apprit qu’elle partait trois semaines en stage de danse moderne et retrouvait donc les enfants après les vacances de février. Elle avait de quoi être cool, en neuf semaines, elle en travaillait deux. Mais les enfants sont épuisants.


Et ces profs, qui sont toujours contre, contre toute réforme, contre toute nouveauté, et qui usent et abusent de leurs droit de grève. Voire qui entrainent les jeunes à défiler avec eux dans les rues ? Des adultes qui se comportent comme des « djeuns », aucun sens des responsabilités, si les élèves dont ils ont la charge ratent leurs bacs, ce ne sera pas leur faute, mais celle de ce connard d’état qui ne leur obéit pas.


Les mêmes se plaindront d’ailleurs du manque de motivation des enfants, de leur absentéisme fréquent, sans imaginer un seul instant que s’ils ne faisaient pas venir toute une classe un mardi à huit heure de mat’ pour les expédier en perm, parce qu’ils avaient omis de leur dire le lundi que le mardi, ils avaient un truc bien plus important à faire que de donner leur cours, ces jeunes se sentiraient plus tenus d’aller en cours même aux aurores…..

                                                                            photo extraite de "cinquième de couverture"



Un silence pudique voilera l’aura de tous ces profs d’histoire géo qui racontent avec photos à l’appui leurs vacances en Grèce, ce qui fait doucement rigoler les collégiens, ainsi que ceux qui frustrés de n’être pas devenus l’artiste qui sommeille en eux et le font payer des années durant à de pauvres élèves qui n’y sont pour rien.


 Une prof de dessin art plastique , oups, pardon de plusieurs de mes enfants leur faisait constituer, des dossiers extrêmement importants sur les différents mouvements en peinture. Cahiers , illustrés, pas de copiés collés svp. Lorsque nous arrivâmes au cubisme, je suis allée voir le directeur, en lui expliquant que bon jusqu’à l’impressionnisme, pas de problème, j’adore l’histoire la peinture mais le cubisme, j’aime pas… Ni Vasarely, ni un tas de trucs que j’ai dû faire quand même. Le dirlo, rigola dans sa barbe, ne contesta pas mes arguments mais me fit valoir simplement qu’il déchirait déjà des dizaines de billets de colle de cette prof, il ne pouvait intervenir dans ses méthodes d’enseignement. Les cahiers d’Alice furent donnés à des enfants d’amis, recopiés intégralement. Le prof émit quelques vagues soupçons, puis ce cahier passa d’enfant à enfant avant de revenir pour servir à Guillaume, qui refit quelques phrases « à sa sauce « et rajouta quelques fautes d’orth par souci d’ authenticité. Il obtint d'excellentes notes.


Il y a aussi des profs orgueilleux qui ne reconnaissent jamais s’être trompé, ceux qui n’acceptent pas que les élèves ajoutent leurs grains de sel (à temps ou à contre temps) dans leurs cours…. La liste des faux pas est longue, aussi je vais faire en quelques points, tout ce qu’il ne faut pas faire si on veut gagner l’estime des élèves et des parents.


-Ne pas donner d’exercices écrits, sans les corriger dès le cours suivant. Sinon le risque est grand que les enfants ne fassent plus leurs exercices, mais surtout que les erreurs commises au cours de ces exercices restent ancrées par défaut de correction.


-Ne jamais donner d’exercices à faire avant d’avoir fait le cours correspondant  vous corrigeriez  alors ou le travail des parents (qui auront fait le cours) ou des inepties qui ne servent à personne.


-Ne pas assommer les enfants de travail pendant un temps puis ne plus rien leur demander avant un contrôle sadique. Rester modéré et constant dans les exigences demandées.


-Poser les lignes de conduite en début d’année, en général, cela c’est fait, mais s’y tenir. Si vous dites, une dictée par semaine ou un devoir par mois, tenez le rythme.


-Ne lisez pas vos cours mot à mot, donnez le, prenez le temps de le relire avant, même si cela fait 20 ans que vous exercez.


-Considérez toujours que les jeunes en face de vous sont des êtres humains à part entière, parlez leur avec respect, et montrez leur l’exemple, ayez la tenue correcte que vous exigez d’eux. Si vous demandez aux jeunes de ne pas mâcher de chewing gum, crachez le votre avant d'entrer en classe …. Si vous estimez qu’ils doivent se tenir correctement assis, faites de même !


-Si vous faites faire aux élèves un travail important comme un exposé, donnez leur le temps de faire leur exposé, soulignez avec lui les points forts et aussi ce qu'il aurait peut être pu ajouter. Vous donnez ainsi de la valeur au travail et donc encouragez le sens de l'effort, l'esprit de recherche....Ne torchez pas en  cinq petites minutes la cloche sonne, vite c'est la récré;  le fruit de longues heures de boulot.






A tous ceux qui rigolent, je signale que demain certes, il y a les caractéristiques des bons profs, mais après on passe aux parents d’élèves, et vraiment on rira moins (enfin moi un peu moins…)