Après le départ, hier soir de Guillaume, Alice et Théo ainsi que leur petite Victoria, la maison a semblé bien grande pour nous quatre, grande et propice à un cocooning sérieux. Les garçons se sont réfugiés sous leurs couettes avec leurs ordis, et LHom et moi n'avons guère traîné non plus.
La journée s’avère être un parfait exemple d'hibernation, les enfants ses sont levés tard, ont déjeuné puis ont plongé de nouveau dans leurs lits, Valentin avait cependant fait une tentative de sortie dans le jardin malgré le vent tempétueux et les nuages menaçants la sirène des pompiers qui s'est déclenchée aussitôt, lugubre et menaçante lui a paru exiger son retour immédiat au chaud, à l'abri.
Je suis sans force, pas envie de bouger mais surtout sans rien faire, sans direction véritable, aujourd'hui je me reposerai donc faute de savoir entreprendre quoi que ce soit, LHom à l’énergie inoxydable a déposé un panier de pommes, premières pommes de nos bébés arbres, dans la véranda, les fruits et légumes s'entassent ça et là mais je ne m'activerai que demain.
Si je vivais dans une autre société que la notre, où la nourriture est si abondante, je ne pourrais m'offrir le luxe de cette paresse; ensuquée avant l'heure ou pas, je m'activerai afin de conserver au mieux nos récoltes, mais trois fournées de pâtes de coing me paraissent suffisantes, nous avons laissé plein de noix dans les prés, et milles autres choses encore seront gaspillées des poires que nous jugeons trop peu goûteuses ou trop abîmées aux dernières tomates qui agacent par leur acidité.
Demain j'irai cependant voir si les girelles grises daignent enfin pousser, passer l'hiver sans pouvoir agrémenter farces ou ragoût de ces champignons séchés serait dommage. L’automne était jusque là trop sec et trop chaud pour elles.
3 commentaires:
c est bien de laisser des noix aux écureuils.
Ce que vous dites me fait penser qu'il existe aussi l'initiative intéressante d'une association qui s'appelle "les ptits fruits solidaires" qui a but de mettre en contact des personnes qui ont un surplus de fruits et légumes dans leur jardin avec d'autres personnes qui en ont besoin (des particuliers, mais aussi des maisons de retraites, etc.). Allez voir sur: http://www.les-ptits-fruits-solidaires.com...
On laisse des noix aux écureuils, beaucoup.
Ici les surplus de fruits et légumes vont souvent aux petits oiseaux ou aux vaches, on se refile des choux (remplacer par coings, poires, pommes) comme un mistigri.
Notre campagne loin de tout, n'a pas de vrais pauvres grâce aux jardins, poulaillers, forêts... La tradition montagnarde est encore ancrée, on donne aussi aux vieux, aux démunis, femmes seules...
Il n'y a guère de vrais riches, mais Dieu merci, pas de vrais miséreux non plus. Et c'est une des raisons qui font que j'arrive à vivre ici, alors qu'à Paris je crevais de tristesse à voir toute cette pauvreté sans espoir.
Enregistrer un commentaire