Sourire d'orchidée
Qu'est ce qu'aimer? Vous savez? Moi pas. Je sais si j'aime ou pas, en général; je ne sais pas si l'on m'aime ou pas, le plus souvent. Là sont mes certitudes. Souvent je me trompe, je crois aimer et je ne fais qu'admirer ou condescendre, et inversement j'aime alors que je suis heurtée.
Je n'aime pas "bien "et je déteste lorsqu'on me dit "je t'aime bien", aimer bien, ce n'est pas aimer. Aimer pour moi déjà est souffrance, car dépendance. De cette dépendance, j'ai dû souffrir enfant et je n'ai su me réparer.
Lorsque vous posez cette question "Qu'est ce qu'aimer" vous aurez des réponses étranges, à la Prévert, bréviaire de bonne conduite (penser à autrui, essayer d'être sympa avec lui, souffrir avec lui, lui rendre la vie facile) bref des voeux pieux, ou alors un gros, gros malaise, car en vrai savons nous ce que c'est que d'aimer.
On pourrait essayer de louvoyer, qui aime t'on? ***
Bon on va faire dans le politiquement correct: Son papa, sa maman, son conjoint, ses gosses...
Et en vrai, si on aime pas ceux là? Son conjoint pas grave et socialement admis, on peut se tromper, il n'est pas de votre sang. Mais son père, sa mère? Pire un de ses enfants, voire aimer personne?
Maman, objet de mes études depuis que je suis née, d'où son regret, peut être d'avoir eu tant d'enfants (lorsque je lui ai dit cela, elle m'a confirmé m'avoir désirée comme enfant, je l'ai sincèrement plaint, je l'ai atrocement déçue, mais cela est une autre histoire) , on revient donc, ma mère est affreusement choquée que je lui avoue ne pas aimer quelqu'un uniquement car il est de "mon sang", j'ai du mauvais sang probablement, je me moque des liens familiaux.
Je ne prends jamais fait et cause pour ma parentèle lors de divorces ou autres problèmes, qu'il soit mon frère ou ma cousine, ne change rien pour moi, maman, lors des divorces accable systématiquement la partie adverse (l'autre famille) et absout son rejeton, ou le rejeton de sa parentèle. En niant ainsi les qualités intrinsèques de ceux qui furent choisis (????) aimés par votre parent, dénigrer après coup ce choix, est une bonne chose, à la quelle je ne pus jamais me résoudre, mon beauf, fut un frère pour moi et ma belle soeur, une soeur fort jolie même si la vie nous a écarté
Je ne sais pas ce qu'est aimer, je souffre, pleure, me révolte, hurle et trépigne trop souvent, mais si je sais pouvoir mourir pour une idée ou un des miens, je sais ne pas savoir aimer, je sais ne pas savoir rendre heureux ceux que j'aime; quelle outrecuidance, pardon! J'ose dire que j'aime et qui me le permet?
Rendre heureux, rend t'on heureux ceux que l'on aime? Je pense que cela est plus difficile de rendre heureux quand on aime que lorsqu'on aime pas. Sans affect la vie est plus simple.
Ceux qui ont la martingale aimer et se savoir aimer sans jamais se poser la question sont des bienheureux, je sais aimer, mais à l'image du Christ souffrant, être simplement démuni face à l'amour, amour charnel, amour maternel, ou amour fraternel, je suis démunie.
4 commentaires:
Aimer, ne serait-ce pas tout simplement vouloir le bien de l'autre ?
Il sonne bien ce texte d'interrogations sur le sens d'aimer. Et si "aimer" c'était, au-delà du coeur qui se serre, de l'empathie, d'accorder la présence à l'autre, tout simplement le fait de se sentir relié à l'Autre ? Non pas l'Amour fermeture, replié sur soi-même, narcissique et condamné (en l'autre je cheche ce qui me ressemble, un autre moi-même), mais plutôt l'Amour ouverture, accueillant l'autre dans sa radicale différence et étrangeté, permettant la vraie "rencontre" de l'Autre.
Belle journée
Aimer? vouloir le bien de l'autre? Pour moi, cela est aimer "bien" mais pas aimer "passion", la passion peut détruire par amour, c'est dommage et tout le monde en sort meurtri!
Je ne sais pas Zénondelle, lors d'une dispute avec mon mari, il y a environ un mois, je lui ai donné ce devoir "oral" à faire, qu'est ce qu'aimer? Il n'a su rien me dire, il ne sait pas, lui non plus.
D'ailleurs lorsque mon mari me dit "je t'aime bien, mais... " cela veut dire qu'il n'est pas ok avec moi, ça, ça va, mais pire que sur ce point là, il ne m'aime pas!
Le truc des vieux mariés ne se parlant plus au resto et regardant ensemble des chiffres et des lettres, à mon avis c'est du flan.... Les ménages qui vivent sont toujours en équilibre instable, ou pas, mais chez nous c'est instable. Mais je crois pas que tout est acquis définitivement.
Par contre j'aime mes enfants comme une louve, sans raison aucune, ce que j'admets de mes petits, je ne l'admets de personne d'autre.
être relié à l'autre... oui ça sonne juste. Je crois que c'est ça "Aimer"
d'autant que ce n'est pas chaque jour identique ;-)
et pas forcément confortable tout le temps non plus...
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