vendredi 16 mars 2012

Berlingot de lumière!








Ce matin j'ai calculé, en ouvrant les fenêtres de la maison afin de laisser entrer le soleil, que je montais et descendais dix étages, chaque jour, uniquement pour cette tâche, je pense qu’en fin de journée, j'ai doublé au moins cette dose, mes genoux râlent, ils ont un rhume et ne savent pas qu'ils vont devoir néanmoins continuer ainsi de longues années, je ne le leur dirai pas, ainsi ils se berceront d'illusions,  genre prothèses miracles, lotions magiques, incantations fabuleuses et autres trucs à gogos, en ce moment, sur quel que sujet que ce soit, on essaie de nous bercer doucement, alors pourquoi pas n'essaierais je pas de tromper ce qui me sert de corps?


Les gars vont arriver, d'ici deux heures, la maison va de nouveau se réveiller, mon mari et moi avons presque envie de nous effacer afin de les laisser seuls, afin qu'ils soient sans contrainte, et puissent  profiter de ce premier week end vraiment printanier, peut être allons nous fuguer tous es deux quelques heures, et ils seront ainsi maîtres des lieux.

La lumière entre partout, les odeurs de la maison changent, prenant leurs habits des beaux jours, mon mari est parti courir les bois, je n'arrive même pas à imaginer ce qu'il serait si j'avais refusé de vivre à la campagne, je l'imagine comme un loup en cage même dans un jardin "normal" d'une villa, il lui fallait la nature sauvage pour simplement respirer, sans internet, je ne sais pas si j'aurais osé vivre si loin de tout, mais ce lien  virtuel avec le reste du monde a drôlement changé la donne, heureusement pour lui, pour moi, pour nous.


La semaine qui vient de s'écouler avait des parfums d'âge d'or que seuls peuvent avoir ces prémices de printemps où, parcourant le jardin je découvre de nouvelles touffes de primevères en fleurs espionnant aussi chaque avancée du printemps, de nouvelles pousses des framboisiers aux hortensias qui redémarrent.

Hier, dans le salon, fenêtre ouverte, une bergeronnette est entrée et s'est posée sur mon épaule, la chassant instinctivement, j'ai eu le plus grand mal à la capturer ensuite afin de la relâcher à l'extérieur, nous devrons bientôt fermer les portes des granges afin que les oiseaux n'y nichent pas.

Nous emmagasinons des moments de détente et de confiance, il parait que lundi, chez nous il neigera, doit on toujours croire les oiseaux de mauvais augure?

Les berlingots sur la cheminée, douceurs scintillantes, aux couleurs du printemps  ne dureront peut être pas plus que le temps d'un week end de printemps, mais lundi, encore je vivrai de ces jours si doux, premiers jours de douceurs, aux couleurs d'arc en ciel.


4 commentaires:

zenondelle a dit…

Toujours aussi doux de te lire chère Lady. Alors bon printemps ... que j'espère sans neige ...
Je t'embrasse

Martine a dit…

Pourtant une neige de printemps, c'est si beau, si éphémère. On l'appelle la neige du coucou, celle du mois d'avril au moment où les coucous se mettent à chanter et curieusement aussi, les petits coucous-fleurs sortir de terre.

francoise a dit…

coucou, justement, je retrouve mon clavier qui ne fonctionnait plus justement
ni la souris
encore un attentat de l'adulescent fraîchement opéré
très beau texte
très très

jacqueline a dit…

C'est vraiment beau, votre texte, vos pensées apaisées.
Bon dimanche.