mardi 3 décembre 2013

La meilleure école du monde.

La meilleure école du monde est celle qui est adaptée aux enfants, leur permettant à chacun d'acquérir le minimum de culture nécessaire pour  bien vivre dans leur pays et les préparer à se former pour un métier où il y a du boulot. Du boulot? Pour réformer l'école il y en a,  en oubliant touts nos préacquis culturels et idéologiques.

Peillon a le bonnet d'âne cette année, non qu'il soit responsable de ces mauvais résultats mais sa "grande réforme" ne changera rien. Ce n'est pas en apprenant  les bases de la crapette et quelques pas de danses folkloriques, ni même en peignant des idéogrammes pendant des heures que les résultats s'amélioreront. Ce n'est pas non plus en mettant de plus en plus d'enseignants derrière les élèves que les enseignements seront mieux acquis.

Pour que l'enseignement soit acquis il faut un minimum d'adéquation entre le contenu de l'enseignement et la culture des élèves. Il faut aussi, d’ailleurs que les élèves ne s'absentent pas pour un oui ou un non, voire ne font pas systématiquement  la classe buissonnière  dès la fin du CM2.

Comme pour tout sujet délicat, la carotte et le bâton, le bâton en cas d’absentéisme serait bien sûr une suspension des allocations, la carotte serait le rêve, une bourse au mérite se substituant à toutes les allocations familiales, pour chaque enfant de plus de six ans ayant une scolarité "normale".

S'il parait évident qu'il faut des classes  de moins de 20 élèves chez tous les petits les deux années de l' acquisition des savoirs fondamentaux, il parait moins évident que sans renoncer à une seule école républicaine, on ne peut enseigner de la même manière tous les enfants.

Si on y réfléchit, il parait normal de ne pas enseigner exactement de la même façon  à Tahiti qu'à Montréal, les enfants vivant dans des conditions très différentes,  environnement, mode de vie, culture...  Alors abattons les tabous et tenons compte enfin des différences entre les différentes populations. Les jeunes se sentant écartés  par l'EN sont ghéottisés, stigmatisés, dès leur petite enfance, trop souvent en situation d'échec, trop d'entre eux sombrent dans la délinquance. Les idéaux tuent beaucoup d'avenirs.

Une éducation qui s'adapte aux enfants en restant très exigeante, les leçons sues "par coeur" développent la mémoire, atout essentiel pour toute la vie, études d'abord en facilitant l'apprentissage des langues étrangères, des savoirs en général. Une éducation "à la Jules Ferry" ,  une éducation différenciée dès la fin du primaire, il est inutile de propulser tous les  gosses de 12 ou 13 ans au collège unique, une partie d'entre eux y souffriront trop et feront souffrir leurs profs, en vain.

Autrefois l’ascenseur social fonctionnait, plus ou moins, peu d'enfants issus de milieu défavorisé arrivaient à percer le plafond de verre, mais certains y arrivaient et surtout beaucoup grimpaient une marche ou deux dans l'échelon social, le grand père paysan, le fils instituteur,  le petit fils prof, on peut sourire de ce schéma mais il est bien plus heureux que le père ouvrier, le fils chômeur le petit fils, dealer.

On peut décider d'échanger les instits des "coeurs de ville" avec ceux des "quartiers", les écoles des cités contre celle des bourgeois, les résultats seront têtus,  les enfants de "bourgeois" ou FDS seront meilleurs que ceux des immigrés, c'est de fait inacceptable qu'ils le soient autant,  on peut le combler en deux ou trois générations, sauter les marches est impossible.

La meilleure école du monde est celle qui est adaptée aux enfants, leur permettant à chacun d'acquérir le minimum de culture nécessaire pour  bien vivre dans leur pays et les préparer à se former pour un métier où il y a du boulot.




Courage Peillon, ces enfants comptent sur vous, et nous aussi.

2 commentaires:

Martine a dit…

Je pense qu'on oublie aussi le rôle des familles qui ont le devoir d'éduquer leurs enfants et délèguent trop souvent ce devoir à l'école. Beaucoup de profs passent au moins le tiers du temps scolaire à faire la police dans leurs classes.1/3 de temps perdu pour le savoir. Et puis, à vouloir mélanger les matières on finit par un flou général: manque total de structure qui nuit à un cerveau bien fait

Nanou a dit…

Ascenseur social à l'école certes mais aussi ascenseur social au travail par la reconnaissance des capacités au travail... Je fais partie de cette école que j'appelle le "sup de tas". Débutant à 18 ans comme simple secrétaire et aujourd'hui chef de projet informatique - cadre dans la même entreprise... Mes deux frères ont également progressé ainsi... Etre là au bon moment, s'investir au travail, avoir la gnaque , avoir des responsables qui vous tirent par le haut ,vous font confiance, vous donnent des responsabilités, nous avons eu cette chance. Progression qui a failli être stoppée pour l'un deux en raison d'un niveau d'études estimé "juste" pour un statut de cadre par un nouvel arrivant...(du genre aujourd'hui tu n'aurais pas eu le poste). Heureusement, point sur les i et reconnaissance par le DAF. Je sais que ce genre de remarques commence à sortir de la bouche des nouveaux cadres lors des entretiens carrières....Pas convaincue qu'il soit possible d'évoluer aujourd'hui ainsi (dans ma boite)