vendredi 12 décembre 2014

Voulez-vous que l'on vous aide à mourir?

 Valls a dévoilé l'agenda des 155 réformes qu'il veut mener d'ici la fin du quinquennat et un effroi subit m'a saisi, 155 réformes combien de réformes utiles, bien pensées, mesurées? Les Echos 

On parle de chantiers d'ampleur exceptionnelle et je me demande tant de choses, comment transiter énergétiquement,, par exemple, je crains toujours le pire des pseudos-écolos, promouvoir la voiture électrique en voulant fermer des centrales nuclaires me parait hypocrite, interdire les centre villes aux vieux diesels est une méthode socialement injuste, je suppose alors que tout cela se traduira surtout par plus d'impôts cachés, taxes et prélèvement, pour notre bien, bien entendu.

Il y aura de nouvelles taxes et des augmentations exceptionnelles à la clef, comme demain  l'augmentation  de 1.8% du prix du gaz au 1er janvier2015, dû uniquement à la hausse de la TIGGN, taxe qui était à 1.41 au 1 avril 2014, qui sera à 2.93 euros au premier janvier puis à 4.45 euros début 2016.

L'écologie en France rime avec taxation, la taxologie étant une maladie fort contagieuse qui touche tout ce qui bouge.


Parmi les grandes lois de 2015, hélas la loi sur l'euthanasie est programmée. Pour bien nous manipuler, on nous demande:

Sondage - 

Approuvez-vous l'idée d'une "aide à mourir" pour les patients en fin de vie ?


Le Point

Qui pourrait répondre non?

On oublie d'expliquer la Loi léonnetti, on oublie de dire les réticences des médecins, médecins qui, dans le rapport remis à Hollande demande surtout l'application de cette loi et le developpement des unités de soins palliatifs.


Quel regard portent les médecins confrontés tous les jours à la mort sur cette «sédation en phase terminale», déjà prévue dans le Code de déontologie et dans les recommandations de bonne pratique validées par la Haute Autorité de santé (HAS)? «La sédation en phase terminale est aujourd'hui pratiquée de manière régulière mais non fréquente, essentiellement dans les structures spécialisées de soins palliatifs, indique le Dr Bernard Devalois, responsable de l'unité des soins palliatifs de l'hôpital de Pontoise. Elle existe depuis une dizaine d'années. C'est un soin, une décision médicale, utilisé en ultime recours.»

Le Figaro, les doutes des médecins face à une nouvelle loi





Mais la demande des médecins est une demande qui nécessite un peu d'argent alors le gouvernement  décidera d' une loi qui permettra de tuer les patients en fin de vie au nom de la compassion.

Le souci d'économie allié à la peur de la mort et à la détestation des grands malades et des handicapés pousse à présent des pays à préférer l'euthanasie aux soins permettant une vie, même diminuée se terminant une mort paisible.


"l'euthanasie est une bonne solution aux problèmes, pour les couches faibles de la société n'ayant pas les moyens de se payer les soins médicaux". Rimante Salaviciute, ministre de la Santé mort, en Lituanie.

Médiapart



 « dès qu’il dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. Je suis, pour ma part, en tant que socialiste, contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un des instruments de nos sociétés futures ». 

Jacques Attali « l’avenir de la vie »

Un socialiste, non? Je me suis toujours demandé pourquoi les gens n'ont pas peur du socialisme, Hitler était un nazi, abréviation de national socialisme, parti des travailleurs allemands.





9 commentaires:

Alfred a dit…

Deux citations de Woody Allen :
"La vie, ça finit toujours mal."
"La vie c'est de la merde, mais il n'y en a pas assez."
J'aime bien cet humour, mais derrière la légèreté de ces bons mots, il y a des questions qu'on se pose tous.
Vivre le plus longtemps possible, ne pas s'en laisser piquer une miette, d'accord. Mais les derniers moments sont souvent très durs. Faut il nécessairement quitter la vie sur une mauvaise impression? J'ai un grand oncle qui s'est pendu à un cordon de rideau dans sa chambre d'hôpital parce qu'il savait qu'il n'y aurait pas d'amélioration à son état et qu'il ne reverrait jamais sa ferme. Mon père s'est fait sauter la cervelle au fusil de chasse. La dernière chose qu'il ait vu fut le fond de son garage, où mon frère l'a trouvé, le crane éparpillé. Il n'en parle pas. Pas le genre de mec à s'épancher. Plus maintenant que l'émotion est retombée. Trop pudique. Mais je me doute bien, vu ce qu'il m'a raconté sur le moment, ce qu'il a du faire, que ces images doivent le hanter. Alors les interdits religieux, les réticences par rapport à ce qui pourrait devenir un passage obligé, voir forcé, ou une sorte d'arnaque, d'accord. Il ne faut pas banaliser ce genre de décision, éviter absolument les abus. Mais permettre sous conditions d'avoir une fin apaisée, voir même, choisir comme mon père, de prendre un raccourci pour éviter l'habituel circuit hospitalier si de toute façon l'issue est la même, j'avoue que je suis plutôt pour. Je pense que mon père a choisi cette fin parce qu'ayant assisté ma mère jusqu'à la fin, il n'a pas eu envie de connaître la même chose, et très franchement je le comprends.
Perso je ne pense pas être une chochotte, mais je n'ai pas une vocation de martyre. Le jour venu, je préfèrerai sûrement perdre quelques jours de vie pour éviter des souffrances dont j'aimerais qu'on me prouve l'utilité. Les femmes accouchent désormais depuis des décennies avec -relativement- peu de souffrances. Pourquoi, puisqu'il faudra bien mourir parait-il, ne pas faire de même?

Ladywaterloo a dit…

@ Alfred, respect côté malheur vous avez eu votre part, moi aussi.

Votre grand oncle est mort quand et où?

Depuis au moins trente ans dans les grands hopitaux, on sédate autant qu'il faut, même si ça abrège la vie.

Je pourrai vous citer plein de mes proches où tout s'est "bien passé" , la seule fois où cela n'a pas été fait, c'est pour la mort de ma grand mère (avant Léonetti, la loi date, je crois de 2009)

Ma mère était au chevet de ma grand mère et pleurait tant et plus, ne voulant pas qu'elle meurre.

C'était atroce, je disais à maman

"Mais mamie a l'age de mourir il faut la laisser partir"

Ma mère répondait

"Si elle pouvait vivre encore un peu! Juste un peu, on ne sait jamais"

Je suis persuadée que les médecins ont eu peur d'une plainte de ma mère, et ont laissé souffrir ma grand mère trois jours, trois jours de trop.

Ma mère ne sait toujours pas que les humains sont mortels, elle ne sera jamais adulte.


A l'époque la loi Léonetti n'était pas sortie, les médecins pratiquaient la sédation délivrant de toute souffrance même si pouvant entrainer la mort, mais c'était interdit.

Les médecins ayant fait le rapport disent que la loi existante est suffisante encore faut il qu'elle soit appliquée, elle ne l'est pas partout. Il ne s'agit pas d'abréger la vie mais de faire en sorte que la sédation soit toujours suffisante.

Alfred a dit…

Mon grand oncle, ça remonte à presque quarante ans. Problèmes respiratoires. Pas vraiment de grandes souffrances, mais assez de ses conditions de "vie".
Il n'en était pas à la dernière extrémité, mais il n'en voulait plus.
Il y a des morts plus douces que d'autres, et celle qu'on provoque avec les moyens du bord ne le sont que rarement. On ne devrait pas avoir à utiliser ce genre d'expédients, pénibles pour soi même et pour les proches ensuite.
Je ne connais pas les lois actuelles, je le confesse. Mais je sais que le suicide n'est pas vraiment possible. C'est vrai qu'il est délicat de légaliser ce genre de chose. La sédation est un pis aller, mais c'est toujours ça, je le reconnais. Peut être qu'il ne faut pas en vouloir toujours plus?
Déjà que c'est pas toujours simple de vivre, voila que c'est compliqué de mourir, haha!

Ladywaterloo a dit…

Le médecin ne doit pas être limité dans la prise en charge de son patient par des craintes judiciaires. C’est la raison pour laquelle l’article L1110-5 du code santé publique prévoit la possibilité : «Les professionnels de santé mettent en œuvre tous les moyens à leur disposition pour assurer à chacun une vie digne jusqu'à la mort. Si le médecin constate qu'il ne peut soulager la souffrance d'une personne, en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause, qu'en lui appliquant un traitement qui peut avoir pour effet secondaire d'abréger sa vie, il doit en informer le malade, sans préjudice des dispositions du quatrième alinéa de l'article L. 1111-2, la personne de confiance visée à l'article L. 1111-6, la famille ou, à défaut, un des proches. La procédure suivie est inscrite dans le dossier médical »

Démarche des professionnels de santé :


Information du patient des risques éventuels du traitement et notamment de la possibilité d’abréger la vie ;
Information également de la famille et des proches ;
Il est fondamental de faire comprendre tant au patient et à la famille que le médecin agit dans le respect des règles du bon usage des médicaments. L’intérêt premier est de soulager les douleurs du patient mais avec un risque d’abréger la vie.
Traçabilité de la décision. Le médecin devra être en mesure de prouver qu’il agit dans les règles de l’art et que l’intention première était bien la prise en charge de la douleur.

Patient inconscient, quelle démarche pour les professionnels de santé ?

Avant toute chose, il convient de rechercher si le patient a rédigé des directives anticipées. En effet, quelle que soit la situation la volonté du patient doit toujours être recherchée. S’il est inconscient, il convient de rechercher l’existence ou non de directives anticipées ou la désignation d’une personne de confiance. Si il a rédigé des directives anticipées, elles vont aider l’équipe de soins à prendre la décision dans l’intérêt du patient pour l’arrêt total ou partiel des traitements.

Ill est important de respecter le principe de collégialité de la décision et transparence de la décision. Ces notions ont été complètement occultées des débats. L’apport même de la loi d’avril 2005 est de garantir la collégialité de la décision pour éviter que des décisions soient prises unilatéralement et surtout de faire peser le poids de la décision sur un professionnel, le malade ou la famille. En fixant le principe de collégialité, une discussion, des échanges ont lieu entre les professionnels en charge du patient, le patient et sa famille. Cette pratique évite les « non dits » et permet de créer un lien, des échanges.


La loi du 22 avril 2005 a crée les directives anticipées comme outils d’expression de la volonté du patient et a également accentué le rôle et la place de la personne de confiance (création de la loi du 4 mars 2002).



Ladywaterloo a dit…

Ce texte est tiré d'un site destiné aux infirmiers

http://www.infirmiers.com/profession-infirmiere/legislation/droits-des-patients-en-fin-de-vie-la-loi-leonetti-faisons-le-point.html

Il faut que je regarde les différences exactes entre le projet de loi et la loi Léonetti, ce qu'on nous ne dit ne parait guère différent.

@ Alfred, votre oncle était mal suivi, on donne depuis longtemps des anxiolytiques aux malades, l'angoisse est une souffrance pleine et entière reconnue comme telle depuis lonngtemps, normalement.

Martine a dit…

Ma mère de 101 ans souhaite la mort mais en a une peur terrible. Elle ne rentre pas dans le cadre de la sédation puisqu'elle n'a pas de maladie conduisant à la mort hormis l'extrême vieillesse.
Mais l'extrême vieillesse n'est-elle pas une maladie et si elle le pouvait, demanderait-elle la mort assistée, je ne sais, délicat de le lui demander.

zelindor a dit…

ma mort n'est pas l'affaire du médecin, mais la mienne
c'est tout
tant que je peux décider...
sinon, mes directives
voilà
pas celles de ma famille...

Ladywaterloo a dit…

@Martine, dans le cadre de la loi actuelle, Leonetti, si peu appliquée, hélas, la souffrance morale est considérée comme souffrance, à part entière, si ta mère est "mal" quel que soit l'origine de son mal, cette souffrance doit-etre soulagée.

Prend elle des anxiolytiques? Elle n'en veut peut etre pas? Sinon, il faut en parler avec le personnel soignant, il ne se rend pas toujours compte de l'état de leurs patients; elle peut en avoir sous dosés, ou pas les bons...

Anonyme a dit…

Il peut exister divergence entre ce que dit une mère à sa fille afin d'obtenir davantage de visites, d'attentions et ce qu'elle souhaite et applique réellement. La mienne me disait l'inverse de ce que son comportement demandait. Elle me disait souhaiter "partir" mais était extrêmement attentive aux posologies et aux horaires des traitements, économe de ses efforts, refusant tout déplacement supposé risqué et demandant tous ceux qui l'emmenaient à l'hôpital.
Ma belle-sœur, Suissesse, a rempli
un document précis et est rassurée depuis qu'elle ne craint plus une agonie telle que celles dont elle a été témoin, son époux a choisi (92 ans) de tout supporter tant qu'on peut le maintenir en vie, du coup, elle le voit d'un autre oeil.
Nous ne sommes pas tous égaux, devant la mort non plus.
Il faut avant tout faire confiance au corps médical, mon père est décédé en 1984, avant Léonetti, les médecins ne se sont pas acharnés, lorsqu'il n'avait plus d'options d'amélioration, ils l'ont placé sous morphine, il est parti sans se réveiller.
Confiance en nos soignants et que Dieu vienne en aide au mourant et aux accompagnants. CCLM