mercredi 23 mars 2011

Coaching pré-bac

Tous les ans, ou presque, chez les Waterloo, au printemps le temps des examens ou concours est d'actualité. Un peu normal avec ma tripotée d'enfants. Cette année Hubert est en quatrième, coaching soft mais régulier sinon il ne fiche strictement rien,Valentin est en Tes et Guillaume en dernière année de licence.

A tout seigneur, tout honneur, aujourd'hui je voulais d'abord passer un message d'Alfred que j'ai en garde, Guillaume me l'ayant confié le temps de ses études, demain  je consacrerai mon message, à priori à Guillaume, sinon je ne pourrais jamais parler de mon prépa-bac.



                                                          Alfred: "Guillaume, j'ai foi en toi!"


Les colocs ne rigolez pas trop, demain, je dévoile tout de votre coloc, ses atouts, ses faiblesses et comment quatre jeunes gars arrivent à bosser (ou pas) en L3, joyeux célibataires (ou pas)


Valentin est mon sixième enfant, quatrième gars, j'ai acquis dans le domaine du coaching d'enfants une expérience assez pratique. Depuis que j'ai lu, il y a un bout de temps, qu'il fallait donner aux enfants l'envie de grandir, je l'applique régulièrement de temps en temps, en privilégiant les grands aux petits, ce que d’ordinaire on ne fait pas.

Deux exemples concrets:

Hier, Valentin est rentré crevé à la maison, en bac blanc depuis lundi matin,, il avait eu une épreuve de trois heures de SES l'après midi succédant à trois heures d'anglais du matin. Sa cervelle était selon son expression "comme une éponge sèche". Alors qu'il était avachi sur son lit Alors qu'il tentait de se reposer avant de se remettre à bosser, je lui proposais de lui apporter  un verre de jus d'orange, il me répondit, en riant:

Il n'y a pas plutôt du jus genre "fruit de la passion-raisin"


Hélas non!  lui répondis je en notant mentalement que le jus d'orange tout le temps, ça lasse! J'achèterai d'autres mélanges  improbables la prochaine fois.. Jamais je n'aurais porté cette attention à Hubert qui se sert toujours lui même ses goûters collations, le travail ne le tuant pas,et si je sers à un jeune enfant du jus d'orange volontiers je l'enverrai plutôt balader dans ses demandes si je les estime saugrenues, afin de ne pas en faire un enfant gâté.

Le second exemple sera à propos de la télé, lorsque un jeune enfant chouine pour que les grands changent de chaîne, on donne raison au petit pour que ses cris cessent.Erreur fatale, on apprend ainsi aux petits qu'il faut pleurer et se comporter comme un bébé pour se faire entendre et aux grands que devenir grand comporte plus d'inconvénients que d'avantages.

Nous sommes à un peu moins de trois mois du bac, et quel que soit le niveau de l'élève, il peut s'améliorer et progresser, redonner courage à nos enfants et la première chose, ne jamais leur faire de reproches, ils s'en font bien assez eux mêmes, même si vous le devinez pas.

Valentin n'a pas tenu son programme de travail pendant les vacances, c'est un peu dommage, mais normal, souvent pendant les vacances je ne tiens pas pas non plus  mon programme. Il est très jeune c'est encore plus dur pour lui non adulte de ne pas succomber aux tentations diverses que pour moi. Je ne perds pas mon énergie à le lui reprocher, cela serait une perte de temps sèche pour lui comme pour moi. Depuis que nous sommes rentrés, j'adopte une vie quasi monacale, pas de télé fort, pas de tension ni de stress. Lorsqu'il fait mine de prendre son assiette pour la mettre dans le lave vaisselle, je lui dis:


Attends mon chéri, vas travailler plutôt si tu le veux, ne perds pas de temps à cela, je peux le faire. 


Ne vous trompez pas sur le  message subliminal que cela lui envoie: Son boulot est hyper important, je mets tout en oeuvre pour qu'il puisse le faire quitte à bosser, davantage, moi. Cette méthode est excellente chez mes enfants, cela les culpabilise presque s'ils n'avaient pas envie de travailler et redore le blason du travail scolaire.

Le travail régulier est à la fois le plus difficile à mettre en oeuvre mais le plus rentable sur deux mois, les jeunes ont cependant besoin de se détendre, et si Valentin se précipite sur Fifa en rentrant du lycée, je sais que la détente apportée lui est vitale, alors que m'aider à passer l'aspirateur ou descendre la poubelle ne lui apportera pas cette détente nerveuse. Il prendra donc de toute façon le temps de glander, le lui accorder permet aussi de surveiller que trop  de détente ne tue pas dans l'oeuf toute velléité de bosser.

En ce moment aucun de mes enfants n'a besoin de coup de pouce de cours particuliers, chance, mais par le passé, mes enfants ont déjà bénéficié de cours ou mini stages (philo, maths ou anglais) les effets bénéfiques, si  le jeune est partant sont double: donner au jeune des clefs pour l'examen et lui redonner confiance en enregistrant en quelques heures des progrès qui pourraient servir de starter nécessaire.

Je me suis rendue compte en papotant avec ma belle soeur dont les enfants sont plus jeunes, que ce qui me parait évident aujourd'hui, n’était vraiment inné, et même si l'expérience des autres ne peut être appropriée telle quelle elle permet de réfléchir, c'est ainsi que j'ai amélioré ma tactique de mère, et ai, vraiment bien moins de difficultés pour éduquer les derniers. J'ai la chance de pouvoir investir plus de temps qu'autrefois, les aînés ont eu souvent le sentiment d'être abandonnés, car j'étais débordée et très fatiguée, je surévaluais leur capacité à se passer de mon soutien actif et quotidien. Le temps est une valeur essentielle, tout comme le travail de nos enfants, prendre cinq minutes pour discuter avec eux, penser à eux et le leur montrer est une valeur ajoutée dans la préparation de nos enfants dans ces étapes qui déterminent souvent leur avenir.

4 commentaires:

maya a dit…

Ma troisième enfant qui est en terminale ST2S (médico social) vient de réussir l'écrit du concours d'entrée dans une école d'éducateurs spécialisés. A sa grande surprise (et à la nôtre) mais effet-rebond je crois que cela l'a dynamisée et réconfortée dans le fait qu'elle était capable de décrocher son bac (70% de réussite nationale l'an dernier - le pire résultat). Reste à décrocher l'oral et comme elle n'a que 17 ans tout juste on ne cesse de lui dire "oui mais vous êtes très jeune" sous-entendu vous n'êtes pas capable. C'est très injuste et de toute façon c'est un critère sur lequel on ne peut rien. Bon courage au futur bachelier.

Guillaume a dit…

J'ai peur...

Ladywaterloo a dit…

Bravo pour votre fille MMaya. Le truc de l'immaturité ne doit pas la démotiver, mais c'est vrai que sa vocation demande à la fois de la maturité et une personnalité solide. Je lui souhaite d'y parvenir.


Pour Valentin, à priori c'est bon! Mais un accident de "bac" peut toujours arriver.

Clo a dit…

décidément, j'aime bien vos réflexions ! C'est presque la première fois que j'"entends" quelqu'un d'autre prôner l'encouragement plutôt que les remontrances, et oui, les temps "morts" sont très important pour nos grands addos, curieux comme certains adultes semblent avoir oublié leur propre jeunesse...
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à bientôt