vendredi 18 mars 2011

Ne pas savoir écrire correctement, un handicap lourd?

Ce matin, plongée dans les infos comme d'habitude, un article retient mon attention, sur 20 minutes, le témoignage d'une employée de Tepco à Fukushima, lecture intéressante et émouvante, j'ai parcouru les commentaires afin de savoir ce qu'en pensait le quidam internaute, lecture tout aussi intéressante mais nettement moins émouvante.



    • vin--minute18.03.2011 - 01h15
      en réponse à davi
      j' en ai mal aux yeux, tu peux apprendre à écrire Français s' il te plait ou te faire corriger ? merci
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    • ilenfaut18.03.2011 - 07h12
      en réponse à davi
      davi ?18.03.2011 - 00h41..davi que fais tu encore en France?? a l heure actuelle tu de vrai etre soit en libye entrain de combattre ..soit avoir la tete plongé dans le reacteur de cette centrale .. allez davi part vite ..a moindre que tu pleure ta mere ?
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    • argos5918.03.2011 - 07h51
      en réponse à davi
      @ilenfaut
      a l heure actuelle tu de vrai etre soit en libye entrain de combattre ..soit avoir la tete plongé


      Depuis l'affaire Omar Raddad, on cherche un Français qui sache écrire sans fautes d'orthographes. Étant donné qu'ils sont trop nombreux et couteraient trop cher à entretenir, on les envoie se faire tuer en masse à l'étranger. Je vais vous faire une confidence : c'est moi qui les envoie.
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    • citoyen18.03.2011 - 08h04
      en réponse à davi
      Les commentaires ne sont pas un exercice destinés a servir de leçons d'orthographe, cependant quand on arrive a un tel charabia incompréhensible, les modos devraient censurer
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    • jlfsyl18.03.2011 - 08h10
      en réponse à davi
      citoyen18.03.2011 - 08h04
      Tout à fait d'accord ! pour que votre post soit conservé, il faut soit qu'il soit incompréhensible et/ou qu'il ai été écrit dans un état second !
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En règle générale je préfère lire les commentaires du Figaro ou du Monde, ils ne sont pas toujours plus intelligents, mais les modérateurs exterminent les plus incompréhensibles, cela facilite notre lecture mais réduit au silence une minorité. Il y a vingt ans, les jeunes et les moins jeunes ne sachant lire et écrire étaient certes ennuyés dans leurs vies quotidiennes mais moins handicapés qu'à présent.

Guichets bancaires, SNCF, PTT, il y avait toujours des employés qui vous évitaient de devoir lire. Aujourd'hui des robots exigent de l'utilisateur une lecture courante assez rapide, que ce soit pour déchiffrer les instructions ou choisir une option. Télévision ou radios ne demandaient pas plus une maîtrise de l'écrit, internet a révolutionné tout cela.


Forums jeux, petites annonces,  tout demande non seulement une bonne maîtrise de la lecture mais en général aussi de l'écrit sinon de rageurs "SMS interdit" aux "NE CRIEZ PAS SVP" punissent ceux qui ne connaissent pas le minimum du code de bonne conduite internet.


L'enjeu de maintenir l'ensemble de la population dans la possibilité de se renseigner et s'exprimer est encore plus important qu'autrefois,  le rejet des "autres" les pas-trop-mal-écrivant" est  parfois cinglant, humiliation fréquente que reçoivent les naufragés de l'écrit, les renvoyant ainsi dans le camp de ceux qui doivent se taire.

On réduit très souvent l’illettrisme aux jeunes des "quartiers". Je crois qu'il y a surtout  encore deux sortes d'illettrismes celui des personnes âgées, rurales le plus souvent, ayant été confrontées trop peu souvent à l'écrit depuis l'âge adulte et celui des plus jeunes, ruraux ou citadins, peu accoutumés depuis l'enfance à l'écrit dans leur sphère privée.

Ma jeune voisine, à la campagne, sachant pourtant, à priori, parfaitement lire et écrire, est peu à l'aise avec "les papiers", elle s'est exclue du monde de l'écrit, estime que "ce n'est pas pour elle", "qu'elle n'est pas assez intelligente pour ça" et qu'on a bien vécu sans tout ça, jusqu’à présent". Il m'est arrivé de l'aider à décrypter des papiers officiels et de faire des recherches sur internet  à sa place lorsqu'elle me le demande, c'est à dire si vraiment elle ne peut se débrouiller autrement. Ce jeune ménage  ne possède pas d’ordinateur dont il  n'aurait pas usage. Ces jeunes parents  envisagent avec inquiétude le moment où, pour  leurs enfants, ils auront besoin de s'équiper.

Le rejet des mal-lettrés est un rejet dangereux, humilier toujours et encore ceux qui n'ont pas eu la chance de recevoir une éducation satisfaisante , rend encore plus amer les laissés pour compte, leur renvoyant  une image dévalorisante d'eux même: incultes stupides, devant se taire, toujours et encore.  :(

4 commentaires:

maya a dit…

Bon, il y a plusieurs cas de figure concernant l'illétrisme mais je ne partage pas ton point de vue quant au fait que cela gêne, pour beaucoup de jeunes il est communément admis qu'on écrit comme on le sent. Il n'y a qu'à voir les commentaires sur Facebook entre-eux c'est assez révélateur. Je me demande ce que cela donnera dans 50 ans. Par contre, ayant une fille adoptive de 23 ans, arrivée en France à 15 ans ne sachant ni lire, ni écrire notre alphabet, je peux dire que c'est un réel handicap de ne pas savoir rédiger. Elle a bien-sûr appris à écrire et à lire (principalement avec moi parce qu'à l'école c'était n'importe quoi, mais c'est un autre débat)mais maintenant elle est très complexée de ne pas pouvoir écrire très correctement les quelques lignes qu'elle doit produire à la fin de sa journée de travail sur les handicapés dont elle s'occupe (genre : sortie au parc cet après-midi, Jean-Michel mal dormi il doit couver quelque chose...). car le regard de ses collègues qui la jauge et la juge la rend très mal à l'aise. Elle me dit qu'on la prend "je cite : comme une fille des cités qui n'a rien foutu à l'école" alors que son cas est bien différent. Et là je sens que son handicap est lourd même s'il est sans cesse amélioré par beaucoup de lectures. Enfin c'est mon ressenti de maman..

maya a dit…

Me revient aussi en mémoire les amendes SNCF ou RATP car il n'y avait personne au guichet pour délivrer un billet ou un ticket et qu'elle ne comprenait pas ce qui était écrit sur la machine alors elle ne pouvait pas prendre le sésame. Combien sont-ils dans ce cas? toutes les mamans maliennes sur Paris qui n'ont jamais mis les pieds à l'école, exclues des robots ... mais pas des amendes.

Molo a dit…

Je suis en effet souvent heurtée, ici et là, sur internet ou ailleurs, à la lecture de certains écrits ou commentaires. Il ne faut pas croire que les fautes sont l'apanage des incultes ou gens ayant fait peu d'études. Malheureusement l'enseignement d'aujourd'hui a sa part de responsabilité. Loin de me citer en exemple, car il m'arrive d'en faire et dans ces cas là je n'en suis pas fière, j'ai une profonde estime pour la langue française, son écriture, sa syntaxe, ses subtilités, ses méandres, ses difficultés. Elle est formatrice, dans ce sens où elle oblige l'esprit à une gymnastique. En effet, il n'est pas donné à tout le monde d'y exceller, mais au moins tenter l'effort ... effort ??, un mot semble-t-il un peu has been ...
Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de l'approcher ou qui éprouvent de réelles difficultés, au lieu de les stigmatiser, aidons-les, accompagnons-les. Mais convenons-en, une phrase sans faute et joliment tournée, n'est-ce pas un régal ?? ...

Guillaume a dit…

N'oublions pas les dysorthographiques !