mercredi 24 août 2011

Courses de rentrées.

Chaque année,  un rituel nous emmène jusqu'à la papeterie de notre sous préfecture, autrefois tout était objets de convoitises, et les cahiers Harry Potter rejoignaient les agendas DDP sur lesquels s'entassaient pêle mêle, mini stabilos de couleurs, stylo à encre multicolores, trousses Ben et milles trésors encore dont je ne regardais pas le prix afin que des objets choisis par mes enfants les accompagnent toute l'année scolaire.

J'aurais adoré être papetière, j'aime l'odeur des cahiers neuf, du plastique des protège cahiers mauves transparents en 21X27 et orange en 17X29, enfilés les uns dans les autres, aux couleurs acidulés de bonbons et dont je choisissais avec amour la texture et les dessins imprimés en relief, j'aime les crayons de couleurs, les sobres pack de six aux indécentes trois douzaines qui encombraient que trop les cartables. J'aime tout, les stylos à encre, les stylos quatre couleurs, les gommes qui sentent bon et que je mangeais, les tailles crayons avec ou sans réservoirs...

Je préférais au dessus de tout, le rayon peinture,  tubes au nom prometteurs, pinceaux  et carnets de dessins, cela me fait bien plus rêver que les cahiers de musique dont je n'aime que la couverture.

Hésitation devant les doubles centimètres, un grand, de trente centimètres en métal qui peut aussi servir d'épée ou un sobre 15cm qui entre dans toutes les trousses, boites de compas dont la sobriété de l'écrin atteste la compétence de l'utilisateur, classeur de bureau gris si possibles en carton non plastifiés qu'il nous faut customiser.


Je crois que mon amour des affaires scolaires est strictement inversement proportionnel à ce que fut  mon adaptabilité  à l'école lorsque je fus enfant.


Hier nous sommes allés avec Valentin et Hubert sacrifier à ce rituel et je suis restée sur ma faim. Les gars ont choisi deux agendas, puis se promenant dans les rayons qui les firent autrefois rêver prirent des classeurs unis bleu, deux trieurs noirs,  un peu dépitée je choisi des tailles crayons  en métal avec réservoirs et bouton décoince mine et pas grand chose d'autre. La note finale fut légère, mais je suis restée un peu frustrée.

Autrefois sitôt rentrés, les sacs étaient mis en dépôt dans la salle à manger, et l'après midi je gravais, marquais partout Waterloo sur les bics et tubes de peintures, cherchais le vieux mouchoir qui servirait à effacer l'ardoise, la timbale pour la peinture et tant d'autres petites choses encore. Vernis à ongle, blanco, stylo permanent étaient mes outils de prédilection.


Le temps de l'enfance et des listes scolaires s'efface, et d'autres rituels pour moi s'instaureront, seul Hubert aura encore des livres à recouvrir, dommage, j'ai mis quinze ans à maîtriser parfaitement la technique!



6 commentaires:

Anne** a dit…

Je n'ai pas été aussi sympa que toi avec mes enfants, et les ai rarement laissé choisir vraiment les fournitures scolaires. Déjà, tri de ce qui était encore en bon état. Puis le critère maternel était que le matériel soit de bonne qualité. Et l'horrible mère que je fus allait jusqu'à réparer, recoudre les cartables et trousses, faire avec les enfants des collages sur les classeurs fatigués. Il ne m'a pas fallu quinze années pour apprendre à couvrir les livres, j'adore faire cela depuis que j' ai su manier des ciseaux.
Comme toi, l'odeur de la rentrée me transporte. J'aime plus que tout les papiers, cahiers, les crayons, tout ce matériel de papeterie. D'ailleurs, mon bureau aujourd'hui .... est presque un magasin !
Il m'est arrivé d'aller acheter un livre pour les enfants, celui fourni par le collège me semblait si sale, graisseux, corné,griffonné que je n'imaginais pas qu'on puisse travailler avec plaisir une année entière avec. C'est bizarre, c'était toujours les livres d'allemand qui étaient dans ce piteux état. Vengeance d'élève pour une matière mal aimée ?...
Tiens, demain, je vais aller faire un tour dans le "Forum" de notre petite ville, histoire de respirer la rentrée.

Anne a dit…

Rigolo cet amour du papier et des accessoires que je partage avec vous deux... pour l'instant je n'ai pas goûté à ça avec mes enfants car nous étions à l'étranger et là pas de listes tout était fourni par l'école. Cette année je ne sais pas comment ça sera.
...lady, peut être il serait bon que vous retourniez dans le magasin et achetiez votre petit nécessaire à écriture... rien que pour vous !... Hello Kitty ? Pet Shop ? Fleurs et autres motifs ? ... allez y - faites vous plaisir !!

Ladywaterloo a dit…

A la maison, les trousses durent au moins quatre ans, les sacs et cartables jusqu'à leur mort certaine, je les lave et les recouds quand même!

Mais les enfants en ont une panoplie: trousse de feutres de crayons de couleurs, de peinture, de billes... Car de plus les grands donnaient aux petits leurs trousses surnuméraires.

Dans les cartables il y avait un mélange d'objets aimés et de qualité et de produits basiques et de qualité.

Si, et seulement si j'aimais Hello kitty ou Barbie! Et si j'étais encore un peu plus futile...

Alice a dit…

Je confirme pour avoir traîné le même cartable du CP à la 6° incluse.

Maman a l'art de gérer la part de liberté dans les courses de rentrée.

J'avais, à 6 ans, choisi mon cartable entre 2 ou 3 modèles robustes pré-selectionnés. En revanche, je pouvais prendre la trousse que je voulais (Barbie!) dans le rayon entier pour les feutres et crayons de couleurs, trousses qui évidemment me lassais vite et fut remplacée par une beaucoup plus sérieuse et durable!

J'aime également les courses de rentrée,et garde un souvenir ému des séances de collages avec Maman pour customiser classeurs et cahiers. Je pouvais même dessiner et colorier mes étiquettes de livre. J'étais fier à la rentrée d'avoir une mère aussi cool!

Vivement que Victoria aille à l'école!

Anne** a dit…

De retour de "Forum" : j'aurais mieux fait de ne pas y aller ! Je ne sais pas comment ils font : même le cahier Clairefontaine que j'ai ramené ne sent absolument RIEN ! J'ai tout de même payé 4,30 euros pour 192 pages, petits carreaux, petit format... Je ne pense pas que mes pauvres écrits soient dignes d'un tel luxe.
Je me rattraperai à Strasbourg lors d'une prochaine visite, il y a un extraordinaire "Graphigro", même si d'année en année, il perd de sa poésie.

Clo a dit…

hihi, je me reconnais assez dans la façon de faire d'Anne**
cette année les courses de rentrée ont été groupées chez un discount papeterie, carrément plus économique que la grande distri et le plaisir de préparer les sacs reste intact à tous les âges... Pretexte pour moi à la fabrication de nouvelles trousses et ettiquettes pour tout ce qu'ils veulent