samedi 28 décembre 2013

Lente décrue, Noël est fini.

Ce matin nous sommes encore 21, ce soir, théoriquement nous ne serons "plus que" 10. Deux départs après le petit déjeuner et neuf dans l'après midi.

Tout s'est bien passé

Souvent après un épisode agité de la vie, accouchement, opération, longue épreuve sportive ou tout autre épisode délicat de la vie, cette petite phrase toute simple est utilisée en résumé. Les péripéties et anecdotes sont assez difficiles à raconter en donnant les contextes, ambiances et mille et une petites choses qui font le relief de cette expérience.

Ce matin, je me recouche un peu, une demi heure peut être avec mon ordinateur, histoire de laisser mes enfants envahir tranquillement la cuisine, je descendrai après prendre un second café.

La vie de notre tribu est toujours mouvementée, la maison tantôt ressemble à une ruche qui bourdonne tantôt à une ruche où rien ne bouge, un soubresaut de l'un d'entre eux et l'animation devient instantanément générale. les repas sont  toujours très animés, ils se passent en deux temps, enfants puis adultes, avant hier au soir, trop fatiguée, mon homme et moi, avons dîné en catimini, seuls en tête à tête, entre les deux services. je me suis ensuite glissé au lit pour lire une BD que Charlotte avait offert à Camille et que je n'aurais pas eu  le temps de lire sinon.

Ce temps de fête à la maison s'est passé sans clash, ce qui est infiniment plus agréable pour tous. La vie d'une tribu est comme toute forme de vie en groupe, parfois tout va bien, d'autre fois des non-dits, des fatigues, des je ne sais quoi et souvent des pas grand choses font monter la pression, des mots fusent alors et des colères éclatent.

 Un orage, une tempête, heureusement même s'il faut parfois quelques temps pour que les choses se tassent, elles finissent toujours par se calmer. Mes enfants sont extrêmement différents, font des choix de vie très différents et il est inévitable que parfois tout saute, il arrive aussi qu'ils se liguent pour me faire sortir de mes gonds, ce qui est, à vrai dire, chose facile lorsqu'on me connait.

Rien de tout cela s'est passé, je résiste un peu mieux aux tentatives de dégondages et ils n'ont pas eu envie de provoquer ne serait ce qu'une mini crise entre eux.  La femme de Camille, Amélie m'a dit se souvenir d'une violente dispute, la première à laquelle elle assistait, et m'a avoué avoir peur que les  protagonistes ne se parlent plus jamais et avoir été stupéfaite de constater qu'il n'en était rien. Le pire ne réside pas dans les conflits qui me paraissent hélas parfois inévitables, mais dans la gestion de ceux ci, mes jeunes savent gérer les conflits depuis leur enfance, et c'est une bonne chose.

Je prendrai le temps de raconter et de mettre quelques photos peut être cet après midi,  après lorsque la maison sera moins pleine, je m'offrirai du temps pour moi.


4 commentaires:

Martine a dit…

Mes deux fils ne s'entendent pas et ne se sont jamais entendus. Ce n'est en effet pas toujours facile. Pour mes deux fille, c'est différent.

Martine a dit…

Pardon, filleSSSSSS

Iris a dit…

Ce qui représente, à mes yeux l'attrait de votre blog est ce genre d'article, trés réaliste. Vous n'idealisez pas la famille tout en y tenant et en tenant à ce qu'elle représente. La famille, c'est un difficile mélange, c'est une histoire qui s'écrit dans le temps, qui change, ou les roles changent. Une construction perpétuelle. A travers vos quelques descriptionS vous mettez le doigt sur la force et la fragilité. Le role ou parfois on veut nous enfermer et nous provoquer ( parents contre enfants surtout si la fratrie est nombreuse). Vos mots font un étrange echos à ce que je vis actuellement. Force et fragilté, attachement et agacement.

Ladywaterloo a dit…

Merci!

J'ai découvert à midi que nous étions 22 jusqu'à présent, deux départs et force est de constater que nous étions encore 20, autrefois ce genre de détail me troublait, à présent, je sais que c'est ainsi, un groupe, où l'on sait qui est là mais on ne sait combien nous sommes exactement.

Mais je sais qui est la personne que je ne comptais pas et je sais pourquoi, et c'est seulement amusant une fois que l'on comprend.

J'ai en tête quelques histoires à raconter, accepter la fragilité de l'équilibre est une nécessité, comme dans les histoires de couples, les histoires de familles doivent évoluer, se remettre en question.

Ce soir nous serons à peine onze, demain, plus que quatre, mais il va peut être neiger.