lundi 12 avril 2010

Et si c'était chez nous?


 Depuis samedi, les radios, télés nous inondent d’images dramatiques d’avion présidentiel écrasé, de citoyens  déposant des bouquets aux couleurs de leur patrie, de messes chantées, cierges allumés….


En Pologne, naturellement, et j’ai imaginé un instant et si cela avait été l’avion présidentiel français ?

On ne rigole pas avec les drames même Stéphane Guillon ne le fait plus, néanmoins j’ai exploré avec amusement la même chose, en France.

Disparition de Sarkozy et de sa femme Carlita,  adorés de tous leurs citoyens, dramatique anéantissement de l’église française Mgr 23, la tête des armées décapitée et j’en oublie.

Que ce serait il passé ?  Perso, je n’aurais pas été plus émue que cela. Chance de nouvelles présidentielles, quelques députés et sénateurs remplacés et  de l’avancement dans l’armée et dans l’église. Et vous y avez-vous réfléchi ?

De quoi s’inscrire de toute urgence sur les listes électorales au cas où, de quoi surtout penser à la chance de renouvellement, au-delà des drames familiaux que cela produit.

J’ai imaginé la gauche française crier au complot, contre la droite ayant sabordé froidement la tête du gouvernement afin d’aborder des élections  en surfant sur l’élan émotionnel et compassionnel. La droite gagnerait haut la main dans ce cas là, c’est à peu prés certain.

J’ai eu beau fouillé voir torturer mon imagination, nul liesse fervente, mis à part à la marge à NDDP (Notre dame des Partis)   :) on y a va non pour prier, mais pour être vu, enfin le plus souvent . Pas beaucoup de bouquets bleu-blanc-rouge aux grilles de l’Elysée non plus, à l’exception  de l’offrande des gens d’avant guerre et des institutionnels. Le monde est devenu cruel, et les gens aussi.

Les seuls que l’on n’aurait pas oublié auraient peut être étés ces pauvres familles allant rendre hommage à leurs aïeux fusillés dans ce qui fut un incident de la folie du XX siècle. Ce sont ceux dont on ne parle pas ici, en France. J’ai vu les petits fils, militaires, mandatés par leurs grands-mères restées veuves ou orphelines lors du massacre de Katyn, demander comme une faveur suprême à leur descendance d’aller en souvenir à Katyn. Ces militaires, ces familles là, sont mortes une seconde fois à Katyn. Sans que nul ne puisse rien dire sinon invoquer la fatalité. Ou pire croire à la malédiction.

Ne jamais croire à la malédiction, la vie suffit.  Elle nous réserve surprise et retour au passé, et si cela avait été chez nous ?

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