lundi 12 juillet 2010

Ce soir on dînera tard.


Ce soir on dinera tard, je n’ai pas envie d’écouter Sarkozy, pas du tout ; je suis « en vacances » et les vacances exigent une distance entre la télé et moi, pire entre l’actualité et la vie, la mienne. En ce moment je reprends pied dans la vraie vie, je regarde autour de moi et les dialogues à la maison ne sont plus sur le même mode.

« Tiens tu as vu les voisins sont partis en vacances ? »

« Tu as écouté la météo, ce matin ? Orage ou pas orage ? »

On allume la radio pour écouter la météo, ce matin je l’ai ratée, j’ai écouté la première phrase des titres de l’actualité, et ai coupé juste après « L’Espagne a gagné le mondial »

Je  ne connais pas le score, mais je crois que je pourrais vivre sans.  Nous nous sommes rencontrés Lhom et moi au jardin, il était sept heures, Lhom voulait piquer une tête dans la piscine puis aller chercher des cèpes, bon programme…

Je n’écouterai pas Sarkozy car j’en ai assez d’être comme tant d’autres bercée d’illusions, je deviens très populiste en ce moment, je ne sais pas ce que c’est vraiment, je sais qu’être populiste est un gros défaut, mais  tant pis. De Betancourt à Bettencourt je trouve trop de politiques  avides d’argent et oubliant le quotidien de ceux qu’ils sont sensés défendre.  Les  classes moyennes sont le ventre mou de la politique, assez d’argent pour en piquer pas assez pour qu’elles se défendent.

Le rapport de l’IGF blanchit Eric Woerth, ou à peu près, mais dans le contexte actuel qui peut sincèrement penser que l’inverse fut simplement possible ? Alors que l’hyper président nomme même les directeurs des télévisions et  fait congédier les trublions qui osent se gausser trop ouvertement, d’accord ou pas d’accord avec la liberté de ton ou même la manière dont les humoristes tentaient de nous faire sourire. L’ami de Carla Bruni à la tête de la radio ne peut que chercher à complaire au pouvoir.

Le danger de l’hyper pouvoir est qu’il perd toute crédibilité. Fais moi rire Pujadas va être offensif ce soir ! Cela se dit, cela se murmure. Je risque de rater un événement traumatique pour tous, David Pujadas posant des questions qui dérangent.

« Est il acceptable, monsieur le président, qu’un ministre du budget demande à Philippe de Maistre, gestionnaire de la plus grande fortune de France, d’embaucher son épouse et que celle-ci le soit pour un salaire de 15 000 euros par mois ? »


 Je ne pense pas que cela sera le ton des questions, cette messe est écrite d’avance, je connais le talent du jongleur et suppose qu’il sortira de son chapeau quelques friandises pour contenter les chalands. Mais ce soir, nous ne ferons pas partie de ces badauds, nous dînerons tard, peut être y aura-t-il de l’orage, peut être sera t-il violent, en ce moment, chez nous on pourrait presque tendre l’oreille pour entendre des cigales qui auraient migrées dans nos montagnes,  trompées par cet été couleur Provence.








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