vendredi 17 août 2012

Sans fantaisie, d'ennui, je péris!

Souvent, je me dis que mon époque n'est pas forcément celle où je vis, à présent, pas du passé non plus, mais pas non plus du futur, de tout autre ailleurs.

Il y a quelques années je me suis forgée, dans le sang(^^^^)  ma devise:

Sans fantaisie, d'ennui, je péris!

On m'a souvent demandé de qui ou de quoi je tiens, cela, de rien , en fait de rien, sauf de l'évidence de ma raison d'être, n'est ce pas cela d'abord le sens d'une devise?

Lorsqu'il y a peu j'ai dit à mon mari que je souhaitais que l'on grave cela sur ma tombe, il m'a fait remarqué que cela sous entendé je m'étais emmerdée ferme durant ma vie (paroles non expurgées). J'en étais désolée, car mon mari a permis que ma fantaisie puisse survivre dans ce monde sans pitié.

Il y a peu, j'ai enfin trouvé l'épitaphe qui me convenait:

"Consolez vous vite,  j'ai bien vécu!

Je suis traumatisée, en ce moment, par des gens, gentils mais pompivores qui me donnent envie de partir, vite, ailleurs, Dieu merci, j'ai mon homme, mes enfants et ce que j'ai bâti. Les culpabilisateurs, à l'insu de leur plein gré, n'y sont pour rien, mais je vais peindre des banderoles, chanter, si , si, mais laissez moi vivre, chanter et laisse aller la musique. j'ai peu de défenses, je dois faire attention, j'aurais pu être aussi être d'ailleurs, j'en avais envie, certains ne choisissent pas, malades partent trop vite, sans le vouloir, d'autres partent entraînés par le courant, j'ai souvent  regardé cette eau, qui m'a toujours, laissé le choix.

Dieu merci..






Je vais bien, ne suis pas malade, exprime juste un vague à l'âme qui ne correspond à rien d'ailleurs, juste à  que je vis avec la mort depuis mon adolescence, et me heurte si souvent à des choses et des gens qui n'acceptent pas ce rocher, ce mur, pourtant un jour, nous y arrivons tous, le préparer, l'accepter et surtout préparer nos enfants, adultes me parait être essentiel.

4 commentaires:

Anne** a dit…

J'ai un peu de mal à imaginer qu'on rédige soi-même sa propre épitaphe !
Fais confiance à ceux qui te connaissent et t'aiment : ils sauront trouver les mots qui conviennent.
Et à défaut de mots, ils planteront sur ta tombe tous les rosiers qui te sont chers.

Martine a dit…

J'ai vu mieux: la tombe d'un gars qui n'était pas mort: il y avait tout, son épitaphe, la décoration avec gravage, sa date de naissance... Il manquait juste la date de sa mort. j'avais vécu dans ce village pendant quelques années et j'ai vraiment cru qu'il était mort. Alors, tu peux bien choisir ton épitaphe après tout. Chacun invente sa fin comme il peut. Il faut bien se faire son petit roman puisqu'on ne peut assister à sa propre inhumation, il nous faut bien l'imaginer, peut-être cela nous rassure-t-il ou tout simplement nous permet de banaliser ce passage obligé et si mystérieux?

mariannette a dit…

pas de tombe pour moi, donc pas d'épitaphe
sinon, je préférerai la penser aussi

genre "vraiment trop court"
ou "pourquoi si tôt, j'avais plein de trucs à faire..."
je voudrais de l'humour...
pas facile, une idée ?

Anne** a dit…

Bon d'accord, je me rallie : rédigeons nous-mêmes nos épitaphes, je vais y penser.