Le Figaro, le sacre des ménagères vintage
Je n'avais, à priori aucune qualité requise pour être une "bonne ménagère" vintage, pas de patience, pas un amour fou du travail qui peut être évité et pourtant, je me suis remise à tricoter, l'an dernier, et aujourd'hui j'ai confectionné mes premiers Christmas cake.
La couverture est une histoire de longue date, quasi un fantasme. Les couvertures de berceaux qui ne servent que quelques semaines, ne supportant aucun dégueulis, ni popo, , aucune salissure, sont sublimées à la maison, des trésors dont on hérite pieusement, ouvrant l'armoire lingère de notre entre-chambre, les souvenirs sont là: La couverture de Tante Guitte d'un rose immonde, celle de ma grand mère blanche, les draps de berceaux offerts par la grand mère de mon homme, la couverture qu' a tricoté ma belle mère d'un étrange jaune poussin, la couverture de ma mère si jolie, mais qui appartient à Charlotte, le châle de bébé pour les baptêmes dont j'ignore la provenance.. Ce n'est plus une armoire mais un livre de souvenirs qui s'ouvre à chaque porte entre baillée.
J'ai enfin terminé LA couverture de bébé, pour la maison commencée au printemps. Mon homme qui ne manque pas d'humour m'a déclaré que c'était un superbe objet de commerce équitable. Il est vrai que lassée de tricoter j'ai commencé par écouter la radio en tricotant, puis ai joué au Scrabble avec mon mari ,il était PO, ça veut dire obligé de jouer au scrabble. Mari qui a usé de la meilleure méthode pour me décourager de jouer en cherchant toutes les combinaisons possibles de ses tirages afin de choisir le plus judicieuse à placer, cela demande du temps et de la réflexion, puis du temps et de la réflexion. Alors lasse je me suis mise à lire en jouant au Scrabble, en écoutant la radio et en tricotant. La petite couverture est d'une très jolie couleur, le point y est intéressant, je suis certaine qu'on ne me la piquera pas.
Reprenant mon ouvrage il y a quelques jours, je l'ai terminé sans erreurs, mais je ne lisais plus en même temps, j'enrage car je sais que bien des femmes arrivent à mener de front ces deux activités sans se tromper.
J'ai décidé qu'afin que mes petits enfants n'aient pas plus tard le souvenir d'une grand mère sous douée, d'en refaire une, sans aucune erreur, celle là, si j'y arrive sera destinée à être donnée. Promesse de gascon, à voir, je suis têtue à défaut d'être douée.
Ce matin Hubert m'a aidé dans la confection des Christmas cake, les hommes sont plus forts pour remuer le ciment. Ces gâteaux seront parfaits en cas de grand froid pour les hommes qui rentrent à l'heure du thé de la glace et de la neige. Mon homme estime que cela sent très bon, les fruits imbibés de rhum chatouillant agréablement ses narines.
Je m'étais beaucoup documentée avant de me lancer dans cette entreprise et ai constaté que chaque famille a sa recette, j'aurais donc la mienne, renouvelée à chaque fois.
Je m'étais en effet inspirée de celle ci, la recette facile, me paraissant parfaite, et si j'ai suivi intégralement la méthode j'avais quelques petites modifications à y apporter, soit je ne possédais pas les ingrédients, les ayant oubliés ou ne les trouvant pas, soit je préférais procéder autrement.
Ainsi, après une grande concertation avec moi même, l'homme n'étant que consultant extérieur, dans le fond, il ne met pas la main à la pâte, il y a une certaine logique, j'ai adapté la recette non encore testée, à mes goûts, mes habitudes, mon super marché et mes placards.
L'alcool fut aussitôt changé, mon adolescence à la Martinique m'imposait le rhum plutôt qu'un autre alcool, je ne trouvais point de mélasse mais ai estimé que le sirop d'érable était aussi exotique et surtout un doublon de mes réserves, ainsi la recette changeait, peu à peu, j'avais des cranberrys, et oui, et les imbibais, pas d'abricots secs, étrangement, tant pis, je ne sentais pas trop les pistaches, hélas, et ainsi de petites touches en petites touches, je crois que ce sera MON Christmas cake, unique en son genre.
Etant très "parce que je le vaux bien" j'ai décidé que je suis une nana d'avant garde, une néo-hippie-conservatrice la race est étrange mais finalement assez répandue, peu s'en vantent c'est tout.
5 commentaires:
ici aussi mélange de plusieurs recettes et aussi du rhum, du rhum,
souvenir des rhumes soignés au grog au rhum
du rhum pour le rhume
olé
peu s'en vantent... c'est juste que tu ne dois pas ou très peu croiser ces cercles là ;-)
Je connaissais une Nana qui révisait ses partiels en tricotant. Ainsi, on pouvait savoir l'intensité de ses révisions au nombre de pulls qu'elle réalisait.
Quant aux Christmas-machin, je me contenterai d'une bonne bûche achetée chez la pâtissier... Paresseuse je suis!
J'ai fait toutes mes études de médecine en tricotant. Ça m'a réussi.
Je couds, je raccommode , je fais la cuisine, les conserves, le jardin..et de la médecine, bien sur.
Chapeau Lydia! Moi, je ne peux pas.
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