Le pic du 26 sera à 24.

 Aujourd'hui à midi nous serons 24, puis dès ce soir  il y aura trois ou quatre départs, il me semble que jusqu'à samedi la maison sera encore comble. Et jusqu'ici tout va bien.

Lorsque Victoria eut une si mauvaise nuit du 23 au 24, se réveillant verte et passant sa journée à comater entre toilettes et cuvette, j'ai crains le pire, comble de malchance la lumière vacillait de temps en temps et je voyais se profiler le scénario   d'un Noël sans lumières avec une demi douzaines de mouflets rendant tripes et boyaux.... Mais le pire n'est jamais sûr, Victoria se rétablit assez vite et personne  ou presque, attrapa ce méchant virus.


La tempête passa, et nous sommes tous allés à une jolie messe en début de soirée, église trop pleine,  certains de mes fils comme d'habitude tombèrent pâle. Camille fut, quelques temps,  enfant de choeur à Nouméa,   il ne supportait pas  l'aube, l'encens et la chaleur et avait des malaises assez souvent, il reste depuis plus souvent sur les seuils des églises que près du Choeur, erreur, la foule compacte des chrétiens du seuil ne lui garantit pas l'espace d'oxygène qui lui est nécessaire.

La messe fut belle, le curé a eu le bon goût de faire une veillée courte et plutôt priante,  mettant fin à une mortelle représentation enfantine qui était toujours bien trop longue et dont parfois on ne saisissait pas toujours très bien le lien avec la Nativité, et de mener une messe sans trop de longueurs épuisantes, les chants de Noël retentirent maintes fois sous les voûtes de la cathédrale, une messe un peu comme celles d'autrefois.

En rentrant de la messe la tradition à la maison est que les enfants suivis des adultes rentrent dans le salon où le Père Noël, auquel, il me semble personne chez mes petits ne croient, est passé. Les enfants déballent alors leurs cadeaux, pendant que nous prenons champagne et petits fours, puis, une fois le tumulte des petits passé, un à un  les adultes déballent leurs surprises, entourés de curieux et de commentaires.

Le dîner du 24 est traditionnellement un buffet froid, ce qui supprime tout problème de cuisson alors qu'on ne maîtrise guère le temps.

Le lendemain, immuablement aussi le déjeuner du 25 nous réunit pour un autre champagne foie gras en deux lieux, salons et cuisine, les petits épuisés ne déjeunant pas avec nous,  trois ou quatre adultes passent une partie de ce temps à la cuisine avec un bocal de foie gras et des toasts touts chauds...

Le déjeuner ensuite n'est que formalité, la situation est toujours sous contrôle. Chaque année, dépitée, je constate aux desserts que j'en ai fait mille fois trois fois trop. .Était il raisonnable de prévoir, tarte tatin, Christmas cake, tarte au citron, tiramisu et  crème anglaise et gâteau pour les enfants décoré de bonbecs, tout cela en deux exemplaires? Pas vraiment. Mais de toute façon il n'était guère raisonnable d'avoir sept enfants aussi,  penser me croire si raisonnable que cela est une erreur majeure.

Le repas le plus difficile à assurer lors des fêtes est immanquablement le dîner du 25, alors que nous sommes tous fatigués car même si  immanquablement les restes assurent largement le dîner, les volontaires pour mettre les tables et porter les plats, sont souvent occupés ailleurs, les jeux ne cessent pas si facilement, les enfants pinaillent un peu. Hier soir les jeunes ont joué à un jeu de société dans la grande salle à manger. Je les ai abandonné,  très heureuse de retrouver mon lit.


Aujourd'hui est une nouvelle journée, la maison est encore calme, seuls les jeunes enfants sont levés, accompagnés d'un  parent, porté volontaire. Je  savoure le calme encore quelques minutes avant de les rejoindre.