samedi 1 mars 2014

A Maxime.


Merci Maxime d'être venu à la maison, depuis trois ans, je savais ton retour ici improbable, nous sommes trop loin de tout et grande joie, hier, tu étais de nouveau parmi nous, chez nous qui est aussi chez toi. Et ce matin m'est revenu tes vacances, ici , parenthèses pour nous tous de ce monde si dur.

Lorsque nous nous sommes installés dans cette maison, Guillaume et toi, la connaissiez mieux que quiconque, nous essayions bêtement de l'amenager, vous la découvriez, bien vite aucun recoin ne vous était inconnu.

Je crois que le premier tu avais trouvé le sac de vinyles dans ce qui était encore un grenier, et tu avais alors sorti des merveilles insoupçonnées, avec Guillaume vous  essayiez tous les disques les uns après les autres sur la vieille "chaîne", qui était à sa place de toujours à droite de la cheminée du salon, certains disques  avaient mal vieillis, d'autres étaient de pures merveilles.

Nous avons écouté plus d'un été Giorgio, musique lancinante dont nous nous saoulions plus que de raison, parfois tu tentais de me faire écouter "La Maison Bleue" de Maxime Le Forestier à qui tu dois, je crois, un peu ton prénom mais je ne pouvais pas cacher mes larmes dès les premières notes de  "Mon frère", je ne le peux toujours pas. Le temps ne nous insenbilise pas.

Tant de belles de douces choses, me sont revenues, les soirs d'orage où lorsque la véranda devenait piscine nous faisions éclater du pop corn  qui sautait dans toute la cuisine, on faisait mine d'avoir oublié de mettre un couvercle...

Vos parties de capes et d'épées donnaient lieu souvent à un spectacle aussi raffiné, que parfois trop compliqué, des histoires d'honneurs et de duels, Guillaume a toujours été un preux chevalier et il vous avait entrainé dans son monde. Ce monde de preux, qui vous a poussé à nous  demander d'acheter la maison lorsque nous l'avions visité pour la première fois, mon mari et moi et vous quatre, toi, Guillaume, Valentin et Hubert. "On l'achète, on l'achète " criiez vous,sitôt embarqué pour le retour  à l'arrière de la voiture. 

Vous n'étiez même pas rentrés dans la maison mais vous vous étiez poursuivis, avec des épées de bois, sautant de murs en cours et cela vous avait comblé et vous étiez certains que cette maison était la maison qu'il nous fallait. Votre avis a bien pesé dans la balance de notre décision emportant notre raison, nous voulions une maison  plus pour les enfants que pour nous. Cette maison pouvait abriter bien des rêves.

 Les étés, vous tiriez pour les réunions familiales des feux de joie,  en prime time, le 14 juillet, du feu d'artifice municipal que nous apercevons de la maison, votre  feu d'artifice nous remplissait de fierté, le monde vous appartenait. Nous remplissions année après année  une brouette de bouteilles rangées, dans la première grange afin que vous puissiez organiser cette petite fête, vous étiez d'abord chaperonnés par Camille puis Guillaume et toi en maitres d'oeuvre.

Parfois il est difficile de renouer les fils, d'autres fois c'est simplement une évidence. Et j'écoute, aujourd'hui,  Giorgio mais nous ne t'avons pas dit, la vieille platine ne marche plus depuis deux ou trois ans, un de nos amis, Nicolas que tu connais, nous a promis de s'en occuper, je crois qu'il faut que nous la lui portons à réparer dès qu'il reviendra en vacances, près de chez nous,  il parait que ce n'est pas grand-chose, les pas grand-chose sont parfois très importants.

3 commentaires:

Martine a dit…

Très beaux souvenirs

Brizou a dit…

C'est vraiment très beau...

Ladywaterloo a dit…

Merci, Maxime fait partie de la famille, il est le parrain de Victoria. On ne l'avait pas revu depuis sa greffe de poumons(il est muco)il va drôlement bien et nous sommes si heureux qu'il puisse revenir!