Des bleus à l'âme.

 On  en aurait eu bien besoin pourtant, en cette année maussade, sur fond de crise financière et de météo capricieuse, une coupe du monde qui aurait redonné un peu de pep’s  à l’humeur du moment, une équipe de foot sympa qui nous aurait montré que « si on veut, on peut »

On peut quoi ? Réussir, gagner, et même s’entendre, la France Black-blanc-Beur,  un zeste d’utopie et de naïveté, un peu d’espoir. Cela ne changera rien à la vérité du monde mais on en aurait eu bien besoin.

Je me souviens, en 1998, je ne connaissais rien au foot, comme sans doute, l’immense majorité des françaises et puis peu à peu l’enthousiasme est monté et l’apothéose fut. Nous adorions notre équipe de France, les Bleus. Zinedine Zidane, en tête, homme qui parait exemplaire, d’une gentillesse légendaire, autant que son sale caractère,  l’exemple de la réussite par le sport, de l’intégration. Barthes qui regonfla le moral de tous les chauves, et tant d’autres  Desailly,  Leboeuf …

Ils nous faisaient un peu rêver, et  la France gagnait.  Bonne humeur et sourire de cette équipe, un spectacle familial, un exemple à donner aux enfants. Nous nous réunissions avec des voisins ou en famille pour assister aux matchs, et la bonne humeur montait  avec leurs victoires parfois arrachées,  toujours méritées.

Je ne sublime pas trop l’enthousiasme des français, je me souviens de mon ébahissement lorsque j’appris que même ma belle-mère, vieille dame très collet monté, avait non seulement regardé les matchs avec toute la famille, mais avait laissé ses petites filles lui dessiner des drapeaux tricolores sur le front.

France fière, merci encore à ces anciens de nous voir fait rêvé et  de tout le bonheur donné.

Aujourd’hui 12 ans après, la France n’a pas changé, L’équipe de France n’est de France que de nom.

 Son entraineur est un sale type,  contrat en or, aucun honneur, jamais il ne démissionna malgré les échecs honteux et répétés.  Il est mauvais sélectionneur et mauvais coach.  Sa folie le poussa même à demander sa compagne en mariage, en direct de la télé, deux minutes après une cuisante défaite de son équipe. Triste clown, fol sire qui a le citron et se réserve une « suite présidentielle» à plus de 1000  § la nuit, tel un monarque fou, se retranchant dans une prison dorée pour échapper à la réalité.

L’équipe choisie par ses soins et un bateau sans âme et sans gouvernail. La France  ne les aime pas, ils en ont des bleus à l 'âme ; gageons que leur probable défaite sera aussi de notre responsabilité.  Ils perdent et perdent encore, trichent , gagnent des montagnes d’or, et nous sont parfaitement antipathique à quelques exceptions près.  De scandale en mépris, nous n’en attendons plus rien, nous en pouvons qu’être bienheureusement surpris si d’aventure ils arrivaient en quart de finale nous considérerions que c’est une victoire.

La France qui perd.

Vivement, la fin de cette coupe du monde, une page sera tournée, en attendant,  je zapperai les pubs  qui m’exaspèrent et  louvoierai entre les gouttes de pluie.

En guise de conclusion ce commentaire d'un internaute:

Quand Domenech veut perdre il demande la main d'Estelle et quand il veut gagner il demande la main de Henry!"