Les idées à la con des sénateurs pleuvent, afin de distraire leur ennui ces vieux messieurs il y a peu de dames pondent inepties sur inepties.
La dernière en date ? Reprise car auparavant rejetée: Péage urbain dans les villes de plus de 300 000 habitants. Paris, Marseille, Lille, Nantes, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Rennes, Strasbourg ou Grenoble seraient concernées .
Le postulat de base est sain, trop de voitures, trop d’embouteillages et donc problème de santé publique. 30 000 morts prématurés dues à la pollution urbaine, en fait je suppose bien plus, car les causes des cancers sont multifactorielles et la pollution non comptabilisée.
La solution ? Péage urbain, on roule à vélo ou en bus ou en train. Seuls les habitants du centre-ville ne paieraient pas, puisque rentrant chez eux.
Premier problème, les locations du centre-ville des grandes cités sont hors de prix et les HLM inexistants, nombre de citoyens sont refoulés dans les banlieues faute d’arriver à se loger.
Deuxième problème, l’injustice sociale de ce nouvel impôt fera que seuls les plus aisés s’acquitteront de leur dîme sans en pâtir, ils achèteront un Pass et comme pour emprunter l’autoroute ne regarderont pas à la dépense. Les autres renonceront à bien des sorties, le ghetto des riches du « centre-ville » ne s’en trouvera que mieux. Je renonce d'ailleurs à évoquer la perte pour les commerces des villes, je pense que leurs chiffres d'affaires, hors période de fêtes ou soldes ne dépendent pas des trois sous que les banlieusards pauvres viennent dépenser.
Troisième problème, l’accès aux services publics sera de ce fait payant : préfecture, conseil général, rectorat, hôpitaux ... siègent dans les centres villes. Prendre les transports en commun demande d’une part de pouvoir le faire les réseaux sont souvent insuffisants, ne desservant qu’une partie des banlieues d’autre part, leur accès est impossible ou difficile aux personnes à mobilité réduite que sont les handicapés, les personnes très âgées, les femmes enceintes ne pouvant trop marcher, familles encombrées d’enfants en bas âge, malades ..
Pour survivre dans une ville il faut être jeune, en bonne santé et sans enfant. Et riche, avoir un train de vie de sénateur, comme Monsieur Nègre, par exemple auteur de ce projet, disposant de plus de 13 000 euros par mois, hors avantages annexes, dont presque la moitié est non assujettie à l’impôt sur le revenu.
Et si les sénateurs expérimentaient une aventure de l’extrême vivre avec un salaire moyen dans une banlieue de grande ville, trois mois, un loft des sénateurs, un F4 d'une résidence simple mais propre, devant se rendre dans leurs bureaux pour (soyons cool) 9h en ayant une heure et demie de trajet ? Plonger députés, sénateurs et autres élus dans la vraie vie parait être une urgence, ils saisiraient alors la futilité de certains de leurs débats, l’incongruité de bien d’autres. A prévoir: une équipe médicale prête à intervenir pour les crises cardiaques que susciteraient cette plongée dans l’enfer, l' enfer du quotidien de beaucoup de français.
1 commentaire:
Les sénateurs sont arrivés. Ils ont les problèmes derrière eux, assurés d'une vieillesse tranquille. On ne sera jamais de leur monde de nantis.
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