mercredi 12 mai 2010

Désir de souvenirs.


Décor et mise en scène, je peaufine ma maison comme  une fiancée prête pour ses noces, et de vieilles pub retirées de l’Illustration qui accompagneront désormais notre montée d’escalier en bibis qui encadrent à présent le miroir sur l’immense palier du second. Idée puisée dans ces amours de vieux galurins découverts dans la maison que je chine encore, pour prétexter un salon d’essayage improvisé, là, où vous passerez, peut être. On m’a promis une vieille malle pleine de chapeaux hier chez un antiquaire ami,  cette après midi, de délice extatique à l’idée d’être la première à ouvrir ce trésor, je jubile. Je suis la passante, la simple courroie de transmission, celle qui souhaite que nul n’oublie.



Je viens de cirer deux tables dans ma salle à manger, et m’interroge encore, tout figer tel un musée, et mettre sous carcan cette table probablement bi-centenaire, creusée là, où on en s’en sert,  ou la laisser subir l’outrage des enfants qui font de la peinture, des grands qui joue au Risk et de nous tous, de pots en desserts, et la fatiguons davantage ; les bancs sont à présent comme des balancelles, ceux qui s’y assoient, donnent leur confiance. Je reste toujours à un bout, sur un tabouret IKEA, prétextant une vieille sciatique qui m’oblige à dominer mon monde.

De l’intemporalité à la fugacité de la vie, je ne cesse de m’interroger et de m’émerveiller, normalement la saison ne m’encourage guère à regarder en arrière, mais cette année, où Mai ressemble à octobre, voir la Toussaint, la nostalgie et l’immense besoin de conserver, rénover , redonner un second, troisième ou xmième souffle à un objet demande toute mon énergie, afin de créer une bulle de rêve qui rend hommage à toutes celles qui ont vécu, ici, chez moi, enfin, dans la maison qui m’habite.





Je suis désolée pour hier, je n’ai pas fait de billet, je sortais de ces mises en scènes, et dépitée par le manque de cadres pour mes vieilles pub, uniquement d’alcool, et effondrée de devoir renoncer à couvrir un mur d’éventail, honnêtement, l’idée peut paraitre amusante, mais elle parait simplement, le résultat que j’ai obtenu, était nul, mais nul ! Je vous dis pas, Lhom, soupirant, râlant et maniant le marteau, j’aurais pu le faire, naturellement, mais les trous dans son mur, je préfère que ce soit lui, qui les fasse….  Un drôle de printemps, qui ressemble à un automne, un peu comme le miroir de ma maison, enfin, celle qui m’habite, un printemps qui ne sait oublier l’automne.

j'ai mis ces deux publicités, et d'autres encore, tirées de l'Illustration de l'année 1936, la lecture, de ces revues, m'a laissée dans un état cataleptique ou presque, ils étaient sur le désastre et ils ne le savaient pas?

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