Chez nous le sujet est d’actualité, depuis deux générations les hommes s'opposent farouchement au sauvetage d'un patronyme en détresse, patronyme qui a disparu avec la mort de la grand mère paternelle de mon homme, Marguerite.
Marguerite qui avait deux frères et une soeur. Sa soeur fut presque aventurière aux yeux de son époque voyageant en Chine et ici ou là, seule et sans personne (^^^^) elle eut certes un mari, enfin, on me l'a dit, mais jamais dans ses bagages ne s’encombrât de marmot.
L'oncle Charles fut gigolo, de la cour de Russie à la révolution il trouva toujours jolies et fortunes qui maintenaient son train de vie de Paris à Moscou et s'il y eut des enfants nul ne le sut jamais!
Le second frère fut curé, donc sans progéniture, enfin nous le pensons, et la dernière Marguerite épousât mésalliance terrible qui fit encore tonnerre deux générations plus tard, un roturier, médecin, maire et médecin et maire depuis plusieurs générations de la ville du canton.
Bel homme, enfin si je me fie à ses descendants, pas trop idiots, si je me fie encore à sa descendance, mais macho en diable. Jamais au grand jamais il n'accepta de relever le nom de son épouse, elle était, horrible tare à ses yeux de républicain, noble, enfin pas tant que ça, mais portant particule, et ça, chez les Waterloo, ça le fait pas!
Je suis profondément égaliste (?) toutes les familles se valent, c'est un peu comme pour le racisme, les noms se valent tous, les histoires aussi et toutes méritent qu'on y prête attention.
Une famille noble doit elle voir se perdre son patronyme car "à particule" ? J'ai milité pour que tous les patronymes puissent vivre même par quenouille, par quenouille que dis je? Les femmes de la famille, de la grand mère de mon homme en passant par sa mère puis par moi, aimerions que ce nom soit relevé, les hommes non, de la quenouille, cela ne le fait pas?
Bêtise assurément, la variété de nos noms est conservatoire, patrimoine, du souvenir, est important, notre histoire est écrite dans le livre des familles et par les femmes, si, je vous assure, la vie des familles est inscrite dans le livre de la vie.
J'ai trop souffert de ne pas avoir de racines pour laisser des racines mourir d'oublis, je suis triste à l'idée qu'un patronyme d'une de mes parente tombe en oubli faute d’enfant "mâle" , patronyme d'origine italienne et regretterais profondément qu'aucune de mes nièces ne relève le patronyme si beau de leur père... Nous pouvons le faire, et avec humilité et fierté devons parfois le faire, relever un nom et sauver le souvenir, souvenir de notre histoire, si belle et si diverse.
La grand mère de mon homme le voulait, ma belle mère aussi, et moi, également et pourquoi, nous qui abandonnons nos noms ne serions pas consultées? J'ai laissé mon nom, assez rare, mais depuis, grâce à mon frère qui a trois fils l'est moins, jamais je n'aurais abandonné ce nom et par fidélité au delà des générations, je ne souhaite pas l'oubli de cette famille dont le nom devrait être relevé par mes fils
Tomber en quenouille est richesse, que mes enfants n'oublient ni leurs arrières vendéens mourant de misère ou noyés à la révolution dans la Loire ni leurs arrières plus fortunés, la richesse de notre histoire est patrimoine, chaque famille est conservatoire.
6 commentaires:
Maintenant, on peut donner à ses enfants le nom du père OU celui de la mère mais les enfants doivent tous porter le même nom. C'est donc un choix de départ. C'est du grand n'importe quoi et des tas de problèmes pour les généalogistes futurs. Le système espagnol est beaucoup mieux: on porte les deux noms. Certes, certains se perdent bien sûr, c'est inéluctable.
Ceci dit, on garde toujours son nom de naissance. Je m'appelle Mme VA mais je pourrais très bien, si tel était mon désir, m'appeler Mme VI. Prendre le nom du mari est un usage et non une loi.
On relève, on relève.
Mariée en Allemagne (où le choix est possible), nous avons fait le choix de prendre mon nom. Ma fille porte donc mon nom mais que de complications avec l'administration en rentrant en France....
Je crois que si nous avions su cela, nous aurions renoncé!!
Marie
J'ai lu il y a quelques temps que les généalogistes estimaient que le nombre de patronyme était en nette diminution en France et c'est bien dommage de perdre cette richesse de notre patrimoine.
Ton blog est toujours aussi intéressant, mais je révise
on peut porter les deux noms, et Martine !
je reviens après le 23
On peut toujours garder son nom de naissance comme je le fais depuis 35 ans. Et aussi refuser de donner le nom de son mari sur les formulaires administratifs, rectifier quand on vous parle de votre "nom de jeune fille" en expliquant que c'est juste votre nom.
ça permet au moins de garder un nom pour votre génération. C'est peut-être compliqué pour les généalogistes mais moi j'ai pu retrouver des amis qui m'avaient perdue de vue et qui ne m'auraient jamais retrouvée si j'avais changé de nom.
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