Enfin les beaux jours!

Depuis hier on croise les doigts, le soleil est revenu, du vrai soleil dès le matin, sans brumes ou brouillard, sans pluie, bruine, averse, rien, juste du soleil, du vrai soleil qui réveille et accompagne toute la journée, de celui dont on se dit, que l'on pourrait presque dîner dehors.

Le soleil décuple l'énergie heureusement, car la lumière souligne cruelle les toiles d’araignées et vitres salies, les vitres attendront encore un peu, je déteste ce travail et ne le ferai pas. Ma résistance concernant ce type de travail est légendaire, d'ailleurs à la maison depuis quelques années Valentin et Hubert sont nos laveurs de carreaux, Valentin s’acquitte fort bien de ce boulot qu'il aime bien, musique sur les oreilles, Hubert  l'envisage comme un challenge avec son frère, à chacun sa fenêtre et ensuite on compare, vitesse et qualité du travail, on compte les points et quelques dizaines de fenêtres plus tard, on sait qui a gagné.

Les journées si longues soient elles sont trop courtes encore,  neuf mois d'hiver, trois mois d'été, on tente de vivre trois fois plus vite en été afin qu'il paraisse trois fois plus long, l'idéal étant de s'ennuyer afin qu'il paraisse interminable, cela me parait impossible, il faudrait que je me cloue, seule une longue journée,  sur une chaise longue, sans livre. Je verrai ainsi s'écouler le temps, pleinement et trouverai au soir complètement débile de ne pas en avoir profité pour m’activer.

Les premières roses sont timides, d'habitude, à cette époque ci, la terrasse est couverte de pétales de roses blanches et l'enchantement dure  trois semaines. Trois semaines qui nous font oublier toute la grisaille et dont le souvenir nous accompagne tout l'hiver.

Depuis hier les grillons se sont mis à chanter.