Hier, Hommen à Angers (Chrétienté Infos)
Certains en voyant les jeunes manifester ont parlé de la génération JMJ, ils ont tort et raison, tort car beaucoup de JMjistes sont plus vieux, plus que trentenaires et raison car les JMJ continuent encore.
Avant les jeunes cathos se cachaient plus ou moins dans la société civile, les aumôneries, le scoutisme les réunissaient mais on pensait presque être dans le secret des catacombes, sorti de l'ombre ils s'effaçaient afin de ne pas être raillés. Les manifestations depuis six mois ont changé la donne, les jeunes cathos sans faire de prosélytisme n'ont plus honte d'affirmer leurs valeurs et de se battre pour elles.
Beaucoup de jeunes rejoignent le mouvement sans partager forcément la même foi, ni avoir reçu la même éducation exigeante que les initiateurs de ces événements. Téléphones portables et Internet sont les seules armes utilisées, armes extrêmement puissantes qui leur permettent de s'organiser, d'agir et de le faire savoir ensuite.
Le silence des médias ne les surprend plus, les journalistes s'enfoncent dans leur compromission avec le gouvernement qui fait vivre les journaux grâce aux subventions, l'information libre circule autrement et les jeunes provoquent, ici ou là un peu partout de l’événementiel en manifestations.
Ils débordent d'imagination et inventent tous les jours de nouvelles modes.
C'est tendance de se déguiser pour 10 euros en rebelle avec un joli petit tee shirt rose, tee shirt qui est presque un cauchemar pour les autorités...
C'est tendance de se faire arrêter en chantant la Marseillaise sur les Champs Elysées, en portant un tee shirt rose, très sympa et très médiatisé, les touristes médusés les mitraillent, l'image que véhicule la France alors ressemble un peu à celle des chinois arrêtant des moines bouddhistes...
C'est tendance mais trop discret de se faire arrêter en récitant un chapelet après avoir été gazé et matraqué.
C'est tendance et amusant d'imaginer mille et une facéties, à la limite de la loi, un jeu grandeur nature du gendarme et des rebelles. Lorsque les jeunes des banlieues se révoltent c'est plus primaire, plus violent, ils acquièrent pour certains d'entre eux, leur heure de gloire mais en compromettant définitivement leur avenir en passant par la case prison.
Revenir en cours avec un mot d'excuse comportant le mot "garde à vue" impose le respect et suscite l'envie des copains.
Ces jeunes s'amusent et expriment leurs révoltes, des zazous facétieux qui se relaient dans leurs actions afin de ne pas rater d'heures de cours et éviter de faire de la garde à vue avant leurs partiels, ce serait ballot quand même! Certains enfants de certaines de mes amies sont très engagés dans ce mouvement, ils mènent en parallèle d'excellentes études.
Il y aura de ces jeunes qui occuperont des situations assez importantes dans la société de demain, ce seront des décideurs, des politiques, juges, avocats... Cette période de leur vie restera à jamais dans leur esprit, elle sera même formatrice.
Il est beaucoup trop tôt pour connaitre l'impact exact de ces initiatives. La sévérité du gouvernement envers eux est peut être une grossière erreur les encourageant à aller encore plus loin. Pour le moment l'injustice de traitement a l'effet inverse que celui escompté (voir sur Corse Matin des débordements bien plus graves à Bastia ne suscitant pas la même sévérité)
A lire le billet de Corto:
1 commentaire:
Et il y a même un badge " prisonnier politique" ( et même pas la peine d'être catho pour ça) ;enfin,je dis ça, mais vous avez dû le voir sur le Salon Beige...
La " majorité" fait je crois une grosse erreur: les martyres n'ont jamais fait peur, mais au contraire attiré des vocations!
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