Le presque été.

Cette année il n'y aura pas eu de printemps, enfin pas vraiment, pas de fleurs non plus et à présent, la nature se bouscule pour tenter de rattraper les beaux jours. J'avais bien sûr fait quelques bouquets des premières branches fleuries, mais je piaffais de pouvoir donner à la maison ses couleurs de soleil.

Bouquets qui ne seront que déjeuner de soleil, j'imagine que l'épine rose, laissera très vite tomber ses pétales, je les conserverai cependant un peu, son parfum presque entêtant est surtout ensorcelant. Je sais devoir encore épargner mes rosiers cette année,  aussi peu de bouquets de roses orneront la maison,  seuls quelques uns n'ont pas souffert l'an dernier.

J'ai changé aussi de décoration, le grand chambardement des bibelots a  eu lieu, comme tous les ans.  Souvent,  la maison change un peu d'allure deux fois dans l'année, avant Noël et aux beaux jours. Certains bouquets sont moches car mon souci premier reste de ne pas abîmer les arbustes sur lesquels sont prélevés les branches, le résultat est sauvage, très naturel, cela ne plait pas trop à mon homme  qui préfère l'ordre et l'harmonie sage.

Si je devais choisir mon paradis, j'habiterai un jardin où les fleurs seraient toujours différentes, ici mon paradis ne dure guère que le temps de l'été, et c'est déjà merveilleux.

                                          J'essaierai de discipliner ces rhodos, demain matin avec une ou deux branches droites!