Les jeunes, héros du présent.

La chaleur s'est abattue sur la région sans transition, nous sommes passés de l'hiver à l'été en moins de quinze jours,  la nature en perd un peu le nord, les floraisons se succèdent à toutes allures dans une course  effrénée pour rattraper le retard. Mon mari travaille quand même dans le jardin, je me suis réfugiée dans le petit salon naturellement climatisé car à moitié enterré, maison étant construite sur une pente prononcée.

Nous avons  regardé en début d'après midi un film prêté par un ami,  film retraçant un long périple au travers des Alpes, plus de 600 km en 23 jours, plus de 31000 mètres de dénivelés dans les deux sans, périple effectué par des jeunes diabétiques (vous savez ceux qui ont une pompe d'insuline, quand ils la consultent on croit qu'ils regardent leurs messages sur leurs téléphones).

                                        Blog de Gisèle Lafond: La santé par le sport.




Périple superbe, effectué pour d'une part étudier le taux d'insuline des jeunes malades en longues périodes d’effort intense en le comparant aux sportifs non diabétiques qui s'astreignaient aux mêmes contrôles et d'autre part pour montrer à tous, parents et familles concernés mais pas que, que les traitements aujourd'hui leur permet de vivre une vie normale. La beauté, l'intelligence, le courage  et surtout la  joie de vivre de Marion  qui a effectué ce périple en entier, suffisent à eux seuls à nous donner envie d'avoir des enfants comme eux, même avec cette "petite option facultative".

La semaine dernière Guillaume avait de nouveau couru avec des amis pour la course des héros, ils couraient cette fois ci pour le centre Léon Bérard,  qui lutte au côté des malades contre le cancer.

Si trop souvent je me résigne à la médiocrité de notre société, il y a aussi souvent des éclats d'espoir, de merveilles qui sont accomplies par des anonymes, des jeunes et des moins jeunes. Je devrais porter, tous les jours,  un mouchoir en tissu auquel j'aurais fait un noeud dans un coin,  je m'ne saisirai afin de me souvenir des belles choses lorsque je bondis blessée, trop souvent par une France que je ne comprend plus et ne puis accepter dans sa médiocrité.