dimanche 17 novembre 2013

Une autre révolution.

Mercredi 20 novembre, la France se réveille, maussade, la météo est exécrable et  les bleus lui ont donné le bourdon en s'écrasant lamentablement au stade de France. Hollande se réveille lui, guilleret, il a pris une décision, rangé sa boîte à outils, enfin convaincu que pour atteindre son cap il lui faudra tirer de larges bordées, la  météo l'obligeant à louvoyer, il lancera une bombinette dont il a  le secret, nul n'est au courant.

Il avait téléphoné à Ayrault la veille au soir,  pendant le match de foot, décidé à tout changer, enfin, tout son gouvernement,  il le dit sans méchanceté aucune mais avec une froide détermination à son premier ministre.

Mercredi, à 10 h, Ayrault lui remet sa démission ainsi que celle de son gouvernement, Hollande l'accepte aussitôt, quelques minutes avant treize heures, Najat Vallaud Belkacem  lit un message de Hollande annonçant la nomination de  Manuel Valls  au poste de premier ministre.

Valls et Hollande s'enferment dans l'Elysée pour des séances de travail  ininterrompues, ils forment un gouvernement et de nouveaux projets. Hollande veut reprendre en main son quinquennat il ne sera plus jamais dit qu''il est faible et sans courage.

Vendredi peu avant treize heures le nouveau gouvernement est annoncé:  Ségolène Royal a accepté de reprendre l'Intérieur, Valérie tire la gueule, mais de fait Ségolène est parfaite à ce poste en ayant les compétences et sachant très bien travailler en équipe. Fabius garde les Affaires Etrangères, Le Drian, La Défense, Le Foll,  l'Agriculture,  Touraine et promue ministre de l'Education et NVB hérite du ministère de la santé,  Didier Migaud quitte la cour des compte et reprend le difficile ministère de l'Economie, Hollande nomme Baroin à la Cour des Comptes, initiant une tradition qui veut que la CC soit tenue par l'opposition.  Jean Pierre Mignard  hérite de la Justice. Un gouvernement resserré pas plus d'une quinzaine de ministres et quelques secrétaires d'état.

Le premier conseil des ministres eut lieu dès le lundi matin et de nouveau une bombe éclata, le président a chargé son gouvernement de nouvelles missions: refonte des collectivités locales et remise à plat des impôts.

 La refonte des  collectivités locales  est dans de vieux cartons poussiéreux depuis fort longtemps. Refonte et simplification afin d'ôter les doublons. La suppression des cantons est décidée de fait, plus personne, ou presque,  ne se dérange pour les élections cantonales et les français ne savent pas à quoi servent les cantonais. Les missions des cantons seront absorbées par les départements.  Diminution du nombre de régions,  de 22 régions métropolitaines  et 5 d'Outremer, la réunion des deux Normandies, le Limousin enrichit l'Auvergne, la Corse s'agglomère à PACA en donnant naissance à  PACAC , les Antilles Guyane formant enfin une seule et même région.... A la clef diminution du nombre de fonctionnaires et d'élus et donc une diminution  drastique des dépenses.

Dans cette vaste réforme ne redoutant plus rien, Hollande décide aussi de réduire  d'un tiers le nombre des  députés ainsi que celui des sénateurs,  la France a  925 députés et sénateurs, il en restera 600. L'Assemblée et le Sénat, gauche et droite unies, grondent, chacun entendant défendre son nombre d'élus, ils sont tous indispensables, enfin ils font semblant de le croire.


La Révolution fiscale tant attendue par Mélenchon et bon nombre de français  est également mise en route immédiatement par le nouveau gouvernement. Le premier article que doit étudier l'Assemblée est la fin du paradis fiscal des députés et sénateurs dont une grande partie de leurs émoluments n'est  pas imposable, les élus doivent donner l'exemple.  le Nouvel Obs.

Valls arrive à l' AN afin de  présenter le projet de loi  concernant les réformes de l'AN et du Sénat,  dès sa prise de parole, les députés s'agitent, très vite le chahut qui règne est indescriptible, les députés claquent leurs bureaux, hurlent, s’invectivent, ils n'acceptent pas que la  réforme fiscale les concerne en premier lieu,  avant même que Valls puisse aborder le sujet douloureux de la réforme de la retraite des élus, les députés,  d’abord ceux de droite puis ceux de  gauche unis dans leur révolte  quittent l'Assemblée, Bartolone navré présente ses excuses à Valls , la France n'est plus gouvernée, plus gouvernable.

Hollande résigné dissout l'Assemblée et vogue la galère France.





6 commentaires:

francoise a dit…

et moi, je deviens conseillère à l'Elysée ?

aristarque a dit…

Ce que vous fumâtes avant l' écriture de ce billet, du costaud, assurément est-ce...

Ladywaterloo a dit…

Françoise à toi comme à moi, nous resterons dans l'ombre!

Ladywaterloo a dit…

@ Aristaquen, ce billet fut écrit ce matin, dès l'aube enfin entre 9h et 10h, juste après un café ou deux! Il me semble qu'en cours de rédaction je me suis servie un second café, de l'abus peut être, de la nécessité sûrement.

Si vous avez besoin de fumer pour avoir de l’imagination, pauvre de vous, j'ai toujours adoré monter des scénarIOS rigolos.Et là, croyez moi, je peux en faire^^^^

On a jamais eu pire que Hollande comme président, un président malgré nous, car de fait tout le monde aurait voté DSK (même moi)

Le problème est qu'il casse la France, Sarko l'avait peut être abîmée, lui la plonge dans des abîmes abyssaux .....

Alix a dit…

"Abyssal": On emploie en général ce terme, en géographie, pour des profondeurs entre 2 500 et 6 000 m.

Martine a dit…

Je rêve de révolution... Parfois!
Tu as oublié de réduire le nombre de communes, les regrouper dans des entités plus larges ainsi on éviterait les dérives de "quoi faire de con pour faire de l'argent qui rapporte à la commune" (comme prévoir des éoliennes à tire-larigot pour toucher les dividendes)