Bonne fête aux mères et aux autres!

 Aujourd'hui fête des mères, cela revient tous les ans, avec son cortège de pub pour une orchidée à 9.90 à Carrefour, ou un fer à repasser sans fil à partir de 59.95 chez X, voire des sous vêtements de charme et tout ce qu'on veut et  aussi ce qu'on veut pas. Les pâtissiers ont fait des gâteaux en forme de coeur et les restaurateurs ont bien travaillés.

Depuis de nombreuses années je n'ai plus de colliers de nouilles, mais j'ai gardé tous ces menus présents, certains se sont abimés d'autres sont toujours aussi beaux  vus avec mes yeux de maman. Je me souviendrais toujours de la poésie de mon petit Hubert, en CP.

J'aime ma maman
J'aime le poulet et ma maman..

Une poésie qui était une ode au repas familiaux, la carte était ornée d'un dessin de poulet rôti.

Nous avons tous beaucoup ri, et su que cette poésie était bien écrite par mon petit Hubert. Hubert adore toujours le poulet, d'ailleurs j'imagine que pour son mariage il y aura.. du poulet, peut être avec du saucisson en apéro.

Je n'aimais pas trop ces fêtes des mères, car j'étais encensée et je pensais que c'était pure imposture. J'avais mes enfants car je les souhaitais et que j'avais eu la chance de pouvoir les avoir, mieux, la chance de les avoir dans un pays en paix, avec un père présent, qui avait la chance d'avoir un travail, un travail assez bien rémunéré. Les tonnes de compliments me gênaient donc plus qu'ils ne m'enchantaient.

Ces jours de fête des mères, je pense toujours aux femmes qui auraient voulu avoir des enfants et qui n'en n'ont pas eu, car la vie ne l'a pas voulu. Je pense aussi aux femmes qui ne veulent pas d'enfants et les rassure, qu'elles n'en aient pas, il ne faut pas avoir d'enfant si on en a pas vraiment envie, j'aimerais simplement qu'elles prennent une contraception sûre, voire définitive, en se faisant ligaturer les trompes, cela les libérerait définitivement, et cette minuscule opération n'est pas plus compliquée qu'une IVG.

Les mamans ne sont pas toujours merveilleuses, elles crient, elles sont fatiguées, elles ne se rendent pas compte que  le temps de l' enfance est précieux et surtout si fugace, mais lorsque ces fugacités alignent des nuits pleines de pleurs d'enfants, des jours à faire du ménage, du repassage, des courses et des repas, Aujourd'hui, nouilles ou pâtes? Les femmes ont parfois l'impression de marcher à côté de leurs vies, de ne plus savoir comment élever ces enfants et pourquoi et pour qui?

Il y a  parfois des impatiences, des cris, des claques, des fessées, parfois des lâchetés, faire semblant d' oublier ce qu'aime l'enfant, par flemme,  parfois aussi oublier de lui apprendre ce dont il aura besoin cependant pour devenir grand, réussir à l'école.... Il y a aussi des trésors de patience, de mamans qui consacrent tout leur temps libre pour trouver le minuscule raton laveur bleu que l'enfant souhaite, ou  qui  renoncent à une sortie dont elles ont tant envie, tant besoin aussi,  pour faire réviser un contrôe de maths à un enfant qui est en difficulté. Il y a, parfois,  de grands sacrifices silencieux et de minuscules lâchetés criardes et l'inverse aussi de grandes lâchetés silencieuses et de minuscules sacrifices évidents.

Les mamans sont imprévisibles, perfectibles, elles sont humaines, simplement.

Anne m'a signalé un blog en anglais, mais le traducteur donne une version passable d'une maman héroique, maman  de plein de jeunes gars qui a décidé de ne plus CRIER, une année, pleine, 365 jours, je n'aurais jamais pu tenir plus de deux ou trois jours, je crois, je serais morte d'aploplexie avant. Cette expérience formidable est contée dans The Orange Rhino challenge