L'Eurovision de la ringardise.

           

Cette année Thomas Neurwitch  est le  candidat autrichien de l'Eurovision, cet artiste se présente sous les traits d'un drag queen, son nom de scène est  Conchita Wurst, sa chanson est fort jolie, sa voix superbe. Thomas Neurwitch a choisi de se présenter sous les traits d'une femme autant pour affirmer sa différence que  "faire la différence".  Les drag queens sont des personnages de théâtre, personnages un peu comme ceux de la Comédia Del Arte, ces rôles ne sont pas obligatoirement  liés aux orientations sexuelles des artistes qui jouent parfois de cette ambiguité, ce qui n'est pas le cas de Thomas Neurwitch qui fait de l'Eurovision une tribune pour affirmer sa différence.

"Mon message est que je me bats pour quelque chose de positif plutôt que contre quelque chose de négatif. J'ai toujours été un outsider et j'ai été confronté à la discrimination. Je ne veux pas que cela arrive à la prochaine génération."  L'Express

Il me semble que le mélange des genres affaiblit les causes que l'on voudrait soutenir. On ne peut plus regarder des séries, des émissions culturelles ou quoi que ce soit à la télé sans tomber sur du prosélytisme étatique. Peut être que bien des gens subissent, voire se convertissent,  mais il est probable que l'overdose provoque au moins autant de rejets violents.


Ce soir a lieu le concours de l'Eurovision, concours que je n'ai  pas regardé depuis plusieurs décennies, je ne regardais déjà-en plus de l'Année de Waterloo, en 1977, victoire qui propulsa le groupe Abba . Je n'avais pas tant regretté que cela en découvrant les tenues horribles qu'ils arboraient, Abba a toujours eu d'horribles tenues de scènes, depuis j'ai appris que les frais de ces tenues étaient déductibles de leurs impôts si elles étaient vraiment immetables hors scène, elles étaient vraiment immetables, à mon avis même sur scène. Je ne pense pas d'ailleurs que cela ait contribué à la renommée de stylistes suédois.


 A midi, au déjeuner, j'ai demandé à Hubert  s'il connaissait l'Eurovision.

Non, c'est quoi?

Un concours de chansons.

Ah, un concours d'Européens, tu sais, nous on préfère les artistes découverts sur Internet. Tu connais Lindsey Stirling, tu sais une violoniste, Elle s'est fait repérer sur Internet, elle est vraiment géniale.

Je suis allée voir sur You Tube, je connaissais de réputation cette jeune fille aussi jolie que musicienne, et si gracieuse danseuse.

Le constat est simple et cruel, les twin-twin, la drag queen et la si jolie ukrainienne, Maria Yaremchuck ne sont que vitrines des cultures officielles. Gageons que les jumelles russes ne gagneront pas,  les russes ont été trop vilains ce serait donner un signal politique inédéquat.


 Le bon gagnant devrait être un candidat issu d'un pays méritant ou représentant une minorité ethnique, religieuse ou quoi que ce soit d'autre que l'on souhaite mettre en avant. Lorsque la politique se mêle à  l'art, même populaire, le résultat est pitoyable, on aurait presque nos chances avec Moustache interpété par  Twin-Twin,  groupe improbable qui représente la France.  Comme autrefois les artistes sont des instruments de propagande, leurs talents d'artistes ont moins d'importance que l'idéologie qu'ils soutiennent,.

Ce soir, je ne regarderai pas l'Eurovision, comme je ne regarde plus la télé ou presque. Cette  émission populaire et bon enfant qui était vraiment un ciment pour le rapprochement des peuples, est devenue instrument politique, le spectacle depuis est souvent pénible malgré les moyens financiers déployés. Le convenu même dans l'originalité voulue ne réserve gurèe de véritables surprises.

Voici les jumelles russes Masha et  Nastya Tolmachev en 2007, avec ou sans l'Ukraine, elles n'auraient pas gagné, je suppose qu'elles ont été choisi pour affimer l'identité russe pour les russes et russophones, pas pour gagner ce concours, elles présentent  ce soir Shine . A chacun sa stratégie.