La montagne est toujours si belle.

Partir camper en camping-car comme nous le faisons nous réserve toujours des surprises, dès mardi matin nous l'avons réalisé, ayant posé la veille au soir, notre fourgon sur le terrain de foot désaffecté de Saint Ours, je fus réveillée en sursaut par un énorme camion venant s'incruster dans notre fourgon, erreur,  à 7h15,  un hélico se posait tout simplement à environ 30 mètres de notre véhicule.

Les allers retour de cet hélico qui portait du métériel pour un sommet nous ont mis un peu retard, il était très amusant d'observer un monde inconnu.

Puis nous avons filé sur le Lauzanier, mais je ne sais pas si je referai encore cette promenade que je connais depuis 31 ans, la beauté de ce vallon attire tant de touristes  que des aménagements  de plus en plus nombreux ont été nécessaires afin de préserver les lieux,  cela a perdu un peu de sa magie. Traditionnellement le Lauzanier était la  première randonnée en Ubaye, une mise en jambes  que nous faisions, toute habitude peut un jour être rompue.

Lorsque nous campons les lieux de camping sont une partie importante de l'agrément des voyages,   Squatter la prairie d'une maison forte juste pour une nuit, alors que nous avons tant rêvé d'acheter un jour cette maison, dormir sur le chemin du retour au dessus du lac de Serre Ponçon... Bien des moments privilégiés. De quoi respirer et se promettre de revenir encore et encore.


Tous les matins lorsque je dois marcher je me demande pourquoi je suis là, pourquoi j'accepte de partir, enfiler mes chaussures de montagne, savoir que je vais crever, ne plus savoir respirer, avoir trop chaud, avoir trop froid, et me demander encore pourquoi je suis partie,

 Le meilleur moment de ces randonnées reste lorsque au retour sur le parking, j'enlève mes chaussures, mes chaussettes, examine mes "bobos",  et me demande encore pourquoi je suis partie au matin.

Peut être car les paysages sont d'une beauté à couper le soufle, soufle déjà coupé par ailleurs, peut être que la magie des rencontres avec bergers, brebis, patous, ou quelques marmottes indolentes rajoute au plaisir de sentir que la vie a un côté intemporel.

Ce soir, à peine rentrés,  j'ai promis à mon mari que nous marcherons cet automne voire cet hiver, dans nos montagnes à vaches, je sais qu'il y a de quoi souffrir aussi, pourquoi suis-je masochiste?

Ce soir, avec grand plaisir je regarderai les candidats de Koh Lanta souffrir, chacun son tour!

Pouvoir partir est un privilège, pouvoir partir ainsi en septembre est merveilleux, je sais que jamais nous n'aurions pu profiter ainsi de ces quelques jours,  en juillet ou en aôut.