lundi 26 septembre 2016

Paris, ville momie.

 J'ai habité à  Paris, il y a un quart de siècle, environ, deux de mes enfants y sont nés,  Guillaume à Sainte Félicité dans le XVème, clinique super-chic, super-chère que j'avais quitté au plus vite, trop chère pour moi puis Valentin, trois ans plus tard,  à Sainte Thérèse, dans le XVIIème, et mon cœur est resté à jamais accroché à tous ces lieux qui ont vu mes enfants naître, grandir, parfois presque mourir, et puis vivre, quand même,  la vie n'est jamais un long fleuve tranquille.



A regret j'ai quitté Paris il y a 22 ans, et depuis nous y sommes retourné  souvent,  d'abord  avec amour, avec plaisir, parfois avec regret, puis à contre -cœur, je n'ai plus envie à présent d'arpenter ces trottoirs que j'adorais, fréquenter ces magasins que j'aimais, courir théâtre ou salles, je n'ai plus envie affronter cette ville momie.



Les momies paraissent d'abord vivantes, mais de fait, sont mortes, Paris ne vit plus. Métros dégueulasses, restos et bars qui ne sont que l'ombre de ce qu'ils étaient, grands magasins un peu poussiéreux de paillettes étincelantes, Paris en vélos, Paris sans voitures, Paris en poussières d'écolos, Paris piétionnier, envahi par de pauvres hères,  migrants, immigrés, on ne sait plus, Paris poussiéreux, Paris habité par de pauvres vieux, et de pauvres gens, Paris Momie.




Anne Hidalgo entérine une ville morte, sans voiture, sans touristes, sans aucun emmerdement de grande ville, donc sans vie.

Depuis deux ou trois ans les chiffres du tourisme s'effondrent, le nombre d'habitants diminue, mais toujours plus fort toujours plus cons les parisiens  s'enferment dans une tour d'ivoire qui se meure.





Les banlieusards crèvent de tenter de survivre dans cette mégapole qui les repousse, Paris la magnifique momie s'enferme dans un schéma sans issue, une ville  entre bobos et réfugiés, que tout le monde fuit. Paris ville vomie, Paris ville momie.

Toutes les photos sont des photos de  Pompéi

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