Haiti dans l'oubli.

Oubli, déni.. Les médias surfent d'un truc à l'autre. Un énorme raz de marée, non, cyclone, non éruption volcanique ou tremblement de terre dévasta Haiti il y a 9 mois. Le monde solidaire, le monde riche donna, ou fit semblant de donner des sommes astronomiques, des trucs de monopoly, avec ça ils avaient de quoi reconstruire un pays tout neuf.

Les journalistes sont partis, l'actualité court après d'autres lièvres. Et neuf mois plus tard, les gens sont toujours sous des tentes, cela on peut le comprendre mais n'ont pas d'eau potable.

l'eau potable, vous savez un truc qui vient de robinets, alimentés par des  tuyaux plongeant dans des réserves, non polluées, surveillées.

Pour cela il faut bien sur purifier l'eau, installer aussi des sanitaires en suffisance avec stations de traitement assez efficaces. Des milliards de dollars n'y suffisent pas? Ou l'indifférence parfaite au sort de ces pauvres gens après l'émotionnellement  correct a pris le dessus?

Le choléra est là. Okaou, je vous dis, si un jour le choléra arrive chez vous. Ne mangez plus de crudités, ne buvez plus de jus de fruit, et faites bouillir l'eau ou javelliser là (et construisez des feuillées, ne polluant pas vos aliments, ni l'eau douce ou la mer). Bon là, on va agir en Haiti et leur fourguer tous notre surplus de médocs, antidhiarréhiques, perfusions, très cher, mais c'est pas les industries pharmaceutiques qui vont se plaindre.

Médiatiquement parlant, on va refaire le coup des trémolos,  témoignages poignants, photos chocs, appel aux dons, puis on va diligenter des gros avions et bateaux plein de trucs hyper chers dont on a pas besoin,  après quelques épisodes de suspens, combien de morts? Il y aura bien une autre catastrophe plus photogénique ailleurs sur la planète pour les infos spectacles, cela va se tasser.

                                          Une cathédrale, à l'image de la vie des haitiens

Ils vont se retrouver dans leurs merdes, mais les journalistes seront partis. elle est pas belle la vie?

Ya pas de tsunami quelque part, ça fait longtemps, non?