mercredi 7 août 2013

Envier les papillons




Très longtemps j'ai eu pitié des papillon, si beaux, si légers alors qu'ils sont promis à une mort imminente, puis un jour, j'ai réalisé que les fleurs volantes ne savent pas qu'elles ne vivent que le temps d'une journée ou deux, chaque instant leur dure une petite éternité.

J'envie la légèreté de ceux qui mènent une vie insouciante, sans inquiétude pour le lendemain, sans même savoir si ce lendemain existera.

Fragilité de l'instant qui passe, exaspération lorsqu'on estime que ces instants m'ont été confisqués alors que j'avais d'autres projets. A force de dire l'an prochain, je sais qu'un jour il n'y aura plus d'an prochain, chaque jour, le poids des obligations se renouvelle, que je le veuille ou non, je ne peux guère agir sur ce qui m'entrave, même encore maintenant.


J'aimerais avoir l'équilibre du joueur qui  lance son bilboquet  le fait tournoyer toujours sans qu'il n'ait trop d'appui et sans le faire tomber, Valentin est magicien de ce jeu de saltimbanque.




J'aimerais avoir l'insouciance des enfants  lorsqu'on les voit s'élancer sans peur, j'envie toutes les parcelles de liberté, faut il exiger la liberté pour l'obtenir car la décider ne parait parfois pas suffire, tenter de sortir des rails qu'on a choisi de suivre parait même incongru, aux yeux de nos proches.

Il faudra que j'apprenne encore à convaincre tous, que l'été, c'est l'été, et que le printemps ou l'automne ne sont pas été, quoi qu'on en dise. Enfant j'avais l'impression que l'été durait indéfiniment, à présent, je le vois comme peau de chagrin, à peine entamé presque terminé. A moins peut être d'aller jusqu'au bout de ses envies, lorsqu'on sait qu'elles ne sont caprices !



     Les photos illustrant cet article ( et celui d'avant hier)ont été prises par Camille, le week end dernier.

3 commentaires:

Anne** a dit…

Ah ! ce n'est pas un bilboquet, c'est un diabolo. J'étais très forte, jeune, à ce jeu.

Le Marquis de Panette a dit…

c'est le défi de la vie, de vivre l'instant présent. Et la richesse de l'être humain, qui sait que tout a une fin...

francoise a dit…

ouf, Anne tu as trouvé, je me doutais bien mais me souvenais plus du nom...
mais le bilboquet a été inventé sous Henri III non !!! à vérifier...

vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours...
c'est de Gandhi...
de mémoire...
rebonjour Lady