Échanger la Pentecôte contre Yom Kippour.

Bloquée chez moi car j'ai promis d'attendre le livreur de fuel des voisins, chose complètement stupide,  ils promettent de passer entre 14 et 18 heures sans pouvoir dire si la livraison se situe en début ou en fin de tournée, " Le chauffeur n'est pas là, c'est lui qui établit son parcours"  Il n'est toujours pas passé et je me demande si cette livraison faisait partie du plan d'aujourd'hui.... Après avoir épuisé les joies du jardinage, puis celles de la récolte  et le séchage de graines pour les trois fourmilières, enfin les trois "gynés" et les quelques ouvrières que mon fils "élève",  l'oeil toujours fixé sur la route pour ne pas rater le camion, le temps m'a semblé plus long, j'ai renoncé à faire cuire la confiture de muroises, elles attendront demain matin, à se confire dans le sucre.

J'ai lu, une interview de Dounia  Bouzar, nommée dimanche à l'observatoire de la laïcité par Ayrault. (voir Challenges/ référendum)  Cette sociologue (ou anthropologue ou islamologue, on ne sait pas très bien,)  propose d'échanger deux jours fériés correspondant à des fêtes catholiques permettrait d'introduire deux fêtes fériées non catholique, l'une musulmane et l'autre juive, l'Aïd et Yom Kippour. L'Eglise catholique n'est pas contre et proposera, fine mouche, le lundi de Pentecôte, qui n'est pas fête, ainsi que le lundi de Pâques pour les mêmes raisons, ces fêtes étant de toute façon célébrées un dimanche et le dimanche est férié.

                                               Dounia Bouzar

J'ai eu, bien sûr d'autres idées, on pourrait fonctionner aussi sur un cycle de trois ans, comme pour les congés scolaires et déclarer  que le vendredi , à cause des musulmans, le samedi , à cause des juifs et le dimanche, à cause des chrétiens, seraient fériés un an sur trois. Cette révolution serait de nature à équilibrer réellement  la possibilité et l'impossibilité pour tous de pratiquer sereinement un an sur trois sa religion. Cela permettrait aussi aux magasins d'ouvrir tous les jours si le coeur leur en dit, car la liberté de non-pratiquer existe en France, le jour du Seigneur n'est, de fait, plus considéré comme tel par l'immense majorité des français, chacun y trouverait son compte.

Yom Kippour et l'Aïd ont le grand inconvénient d'être des fêtes "flottantes", les fêtes à dates flottantes de notre calendrier liturgique et non célébrées un dimanche sont Noël, l’Ascension et  le 15 Août et la Toussaint, je doute fort que l'on puisse rayer Noël du calendrier des jours fériés sans provoquer la révolte des familles. En toute honnêteté on pourrait supprimer en revanche les  autres jours fériés, tel celui  de l’Ascension les chrétiens la célébrerait soit en allant à la messe le soir, ce qu'ils font déjà pour nombre de "fêtes": Mercredi des Cendres, Jeudi Saint.. Soit en célébrant ces fêtes le dimanche le plus proche ainsi que font les espagnols pour l’Ascension qui n'est pas férié chez eux.

J'estime que l'on pourrait supprimer des fêtes laïques aussi, le 11 Novembre et le 8 Mai devraient être réunis en une seule et même "commémoration", le 1 Mai au vu des défilés perd aussi de sa superbe et devrait pouvoir être mis sur la sellette.

Il y a des siècles et des siècles lorsque la religion catholique a pris racine en France, le calendrier des fêtes laïques n'a pas été bouleversé,  le solstice d'hiver, fête de la lumière  a été désigné comme date de naissance du Christ, le solstice d'été fête de la Saint Jean,  Pâques célébrait le retour du printemps et du renouveau de la vie symbolisé par des oeufs et ainsi de suite... Alors il faudrait peut être placer  Yom Kippour et l'Aïd à des dates symboliquement compatibles pour les chrétiens afin que ces barbares acceptent mieux cette révolution, est ce possible?