vendredi 5 juin 2015

Quelques jours de paradis.

Le paradis sur terre n'existe pas, soyons clair, mais parfois, il y a des instants suspendus entre terre et ciel, des instants qui ne durent parfois pas plus que quelques moments mais d'autres fois un peu plus de temps.

Notre maison est un paradis sur terre en ce moment, nous travaillons beaucoup pour la rendre belle et agréable, et souvent notre travail est anéanti en quelques instants, à la maison par des escadrons d' araignées, qui,  en une seule nuit tissent leurs toiles partout, dans le jardin quelques nuits ayant fleurté avec  les -20°, en mars après un hiver trop doux, avaient  détruit le tiers de nos arbustes, et aussi nos rosiers hélas. A lors il  nous a fallu, recommencer, reconstruire, trouver la force et surtout l'espoir de réussir.

Ces jours-ci, nous sommes au paradis chez nous, maison douce et sage,  jardin merveilleux, certes, nous travaillons pour cela, mais aujourd'hui, notre maison est si jolie.



Rosier Awekaning

Cette année j'ai inauguré la saison des bains, à la grande stupefaction de mon mari, seul témoin, foin du thermomètre très démoralisant, ayant tâté l'eau de la main, mardi, j'ai vite couru enfiler mon maillot de bain. L'eau n'était peut-être pas si chaude, mais on est en Auvergne quand même, et je sais que juillet-aôut peuvent être chagrins.

L'attente des résultats de mes deux derniers fils me plonge dans une angoisse terrible, non car j'ai peur de l'échec pour moi,  mais je crains surtout leurs déceptions, l'un devrait boucler une licence pas du tout faite pour lui, le dernier un bac scientifique, mais pour lequel  il doit néanmoins rédiger (?) un devoir de philo, d'histoire-géo, d'anglais et même d'espagnol. Il y a peu de temps j'ai fait une neuvaine à Sainte Rita, signe de ma faiblesse absolue, je crois que je vais recommencer, demain, non, après demain, je crois de fait, lundi. J'ai envie encore de quelques moments de légèreté, oublier tous mes tracas.

Hubert vient  juste de rentrer de son internat, dernier week end avant la fin de l'année, il est parti plonger, pour se rincer la tête et se ressourcer, la maison est bienveillante, les rosiers fleurtent avec le ciel, cherchant toujours à monter plus haut.


New Dawn

Ces jours ci, j'ai juste envie de profiter simplement de la vie, du bonheur de vivre avec mon mari, de faire taire cette inquiètude pour l'avenir de mes enfants, avec ou sans moi, ils deviendront adultes, alors que  nos instants magiques sont de plus en plus précieux, combien de temps encore, Seigneur, combien de temps?

Nous avons mis la maison en vente, bien trop chère pour être vendue, mais  nous ne  bradrerons pas le paradis, le paradis se mérite toujours, et si un jour prochain nous en partons ce serait juste pour retrouver une autre grande maison de famille bienveillante. Une autre aventure. Et si nous  ne partons pas c'est tout simplement que nous ne devions pas partir.

7 commentaires:

crisfi a dit…

Vos écrits sympathiques font écho à ce que j'ai vécu, il y a quelques temps déjà.Vos interrogations furent les miennes et maintenant, c'est aussi vers mes 6 petits-fils que mes pensées se tournent avec angoisse, mais verrais-je la suite, jusqu'à quand... Je suis sûre que la pensée crée et que nous sommes un peu pour quelque chose dans la suite positive grâce à l'amour infini que nous leur portons. Cordialement
(Votre maison me paraît bien belle avec ses rosiers en pleine floraison. )

Christine a dit…

Communion des saints...

Martine a dit…

Pas si facile avec les enfants, même quand ils sont adultes.

Pangloss a dit…

Pourquoi tant de haine envers les araignées?

margo a dit…

Je ne sais pas si je suis anormale mais je ne me suis jamais angoissée pour l'avenir de mes enfants. Je peux y réfléchir, quelquefois me soucier mais m'angoisser, jamais.
De toutes façons qu'est-ce que ça change? pas grand-chose je pense.
Je leur dis parfois "on a fait notre boulot papa et moi, maintenant à vous de vous débrouiller" et, finalement, pour le moment du moins, ça roule.
Profitons des beaux jours, des fleurs et des piscines, c'est toujours ça d'emmagasiné pour les jours gris.

Sophie a dit…

Un beau jardin que voila, et comme je l'ai inscrit sur Pinterest (un réseau social que j'adore !), un jardin même tout petit, c'est la porte du Paradis ! Alors un aussi grand que le tien et avec une piscine !
Tes enfants s'en sortiront, j'en suis certaine, mais l'attente est toujours difficile à vivre...
Moi, ce sont les revirements qui m'inquiètent, une fois qu'ils sont (du moins le pense t-on !) sur de bons rails et que l'envie (compréhensible) leur vient d'aller voir alleurs : on en a jamais fini avec nos inquiétudes de parents, surtout dans un monde aussi dur que le notre et qui le sera de plus en plus.

Ladywaterloo a dit…

Merci à tous!
A Margo, quelle chance, l'angoisse ne se maitrise pas, je suis "fragile" pas confiante, de nature je crois et aussi car deux de mes frères se sont suicidés à 18 et 22 ans, mes angoisses reviennent un peu comme des "pavlov" je n'y pexu rien et en souffre beaucoup, pire j'en fais souffrir énormement mon mari.
A Sophie, merci aussi, je n'arrive pas à prendre d ejolies photos du jardin, il devient positivement merveilleux, nous avons créé plusieurs espaces, "jardin aux oiseaux", "jardin aux cerisiers"...


J'ai une chance folle, je le sais, en ce moment, mon angoisse pour mes derneirs me pourrit la vie, et pourrit aussi celle de mon mari, j'ai envie de tuer tout, de détruire tout, de casser et crever, moyen comme objectif, mais je revis des choses abominables, et je crève de trouille à revoir le passé gagner sur la vie.