Ouf, il fut un temps où nous pouvions, fumer, boire, draguer, et rire, et même causer, si, si, parler pour de vrai ne pas dire décédé mais mort, ne pas dire malvoyant (mais aveugle ou bigleux selon le cas), on parlait aussi de sourd mais pas de malentendant, de fou et non de malade mental… A cette époque-bénie, une sorte d’âge d’or, on appelait chat un chat, tout simplement.
Et La Morano, pour la casquette et le verlan elle a pas tort, comme le dit si bien JF Khan très souvent je ne comprends rien lorsque des jeunes banlieusards parlent, ou rapent ( un seul p, va pas mal, non? ). Ce n’est pas du racisme mais un constat, et très honnêtement si je devais employer quelqu’un, j’essaierais de prendre une personne avec qui je peux communiquer, que je comprenne et qui me comprenne (je peux parler simple, mais à la vue du visage d’un de mes vieux voisin à la campagne je sais que je cause bizarre parfois).
La difficulté est réelle aussi un dictionnaire langage-banlieue a été publié. Leur accent accentue notre difficulté de compréhension. Ils ne parlent pas comme à la télé.
La problématique est la même quel que soit le code étudié, code social que nous appliquons ou tout au moins connaissons. Codes très subtils qui varient selon le milieu social auquel on appartient ainsi que de la région dans laquelle on vit. Code social français, entièrement ignoré par beaucoup de jeunes banlieusards, qui ont leurs propres codes.
Casquette à l’envers vissée sur la tête, sans savoir qu’ en France un homme est sensé se découvrir dès qu’il entre dans un bâtiment quel qu’il soit, une femme peut rester chapeautée. Coutumes, vêtements, transgressions parfois sues, car ces réflexes sont acquis dès l’enfance. Cet apprentissage devrait aller jusqu'au comportement à table également, les codes changent vite, j’ai bien du mal à accepter certaines de ces évolutions qui me choquent, à table une bière bue à même la canette passe le soir sur la terrasse mais sinon…
Donner ces codes aux jeunes est essentiel pour les sortir du ghetto « banlieue ». Il n’y a ni racisme, ni mépris en le disant, mais un simple constat réaliste. En imposant un langage politiquement correct, on efface les mots, non les maux.
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