mercredi 21 septembre 2011

Un lit dans un placard.



Un matin, il y a eu huit jours lundi,  en me levant je constatais qu'un enfant avait dû dormir dans le dressing; matelas, couette et oreiller témoignaient de cette migration nocturne, je pensais tout d’abord à Hubert qui adore changer son lit de place, prétextant des allergies, des crises d'asthme ou tout autre chose, mais Valentin me raconta le début de sa nuit où il fut réveillé par un vacarme épouvantable et il avait résisté tant et plus à l'inévitable,  fuir et aller dormir ailleurs jusqu'à ce qu'il capitule et migre en mettant quelques murs et portes fermées entre le boucan et ses oreilles.

La SNCF  nous avait prévenu gentiment que le curetage des fossés (?)  nécessaire à l’entretien des voies serait effectué dans notre quartier de nuit entraînant des nuisances sonores pour les riverains, les affichettes étaient jolies et les excuses longues nous laissant bien augurer de l'importance du désagrément prévu.


Valentin  a choisi de dormir seul dans le placard plutôt que squatter chez son frère, la surface libre hors rangements  du dressing fait exactement la largeur d'un matelas sur environ deux mètres cinquante, pas de fenêtre, l'aspirateur dans un coin, des chaises pliantes dans l'autre, un réduit propre mais peu avenant. Valentin adore son coin, porte fermée son abri est étanche à tout. Les travaux s'éloignent mais il ne s'est pas encore décidé à regagner sa chambre. Le placard forme un wagon lit tout à fait satisfaisant, lit clôt moderne lui procurant un sentiment de sécurité propice  à des nuits paisibles.


Depuis que l'on m'a parlé de grands parents ayant fait installer dans leur maison de campagne une  série de lits clôt dans un grenier pour leurs petits enfants, j'ai gardé cette idée en tête, je sais que les enfants adorent ce genre de couchage et moi même je rêve bien souvent d'aménager une alcôve dans ma chambre ou tout au moins d'installer un lit à la polonaise, mais mon mari  ne voit pas trop l’intérêt de ce genre d'aménagements.




La recherche du cocon protecteur pour dormir me parait naturelle, j'ai autrefois rêvé devant l'ingéniosité de certains couchages où sans se lever on pouvait du pied bercer son bébé. Le lit clôt ci dessous  a en fait  un petit fenestron dans le fond.




Aujourd'hui, il  fait beau encore, un sursis de l'été, mais déjà dans ma tête se prépare l'hiver avec son cortège de rêves et d'envies pour rendre la maison encore plus confortable et agréable, étanche au froid et brouillards qui déjà s'invitent tous les matins.  Hubert goguenard m'a demandé tout à l'heure si Valentin retournerait dormir dans sa chambre ou restait dans le placard, auquel cas il investirait volontiers sa chambre.A la place de Valentin j'hésiterai peut être  quitter ce lit clôt, mais je l'aménagerai.

3 commentaires:

ileana a dit…

Comme je comprends Valentin ! Oui, dormir dans un petit espace bien clos, complètement hors du monde et hors d'atteinte, c'est un rêve que je fais parfois aussi. J'ai rêvé aussi de lits clos, de roulottes étroites, de tous ces petits espaces qui doivent obscurément nous rappeler comme nous étions bien au fond du giron maternel.

Anne a dit…

ben moi quand j'étais petite, je dormais en haut d'un placard littéralement... je prenais un couvre pied en guise de matelas et ma couette et je montais en haut sur l'étagère la plus haute, je faisais une barrière de l'échelle qui m'avait permis de monter mise à l'horizontale et je passais une bonne nuit !!!
devenue maman je me demande à quoi pensait ma mère de me laisser faire ça... m'enfin !!

Anne** a dit…

Dormir dans un placard .... pas trop pour moi. Mais si j'ai à choisir entre le dortoir plein de monde et le placard, je choisis ce dernier, sans aucune hésitation. Je peux laisser la porte entr'ouverte ?