Comme un orage monte, se prépare et finalement s'éloigne, comme un orage parait vouloir tout fracasser et trois petites gouttes plus tard s'éloigne, l'UMP joue sa grande crise du soir, en vain, elle recommencera demain, pour rien.
Pourtant dans pas si longtemps, l'UMP sera foudroyée, ne correspondant plus aux idées, plus aux hommes, pire, plus à son époque. Parole d'hier ne valent rien aujourd'hui, on sait tous au fond de nous que les envies des années 80 sont mortes, anéanties par la vie pas très ripolin.
L'UMP fut et cela est, je crois, terminé, faire le grand écart est strictement impossible, défendre tout et son contraire idiot. L'UMP est née de l'union improbable de l'UDF et du RPR, une sorte de conglomérat qui peu à peu a dérivé à gauche, au point qu'actuellement les grandes têtes pensantes de l'UMP, comme Juppé aimeraient une alliance avec le Modem, dont le président a appelé à voter pour Hollande au second tour des présidentielles...
Le Modem crèche plus à gauche qu'à droite, en économie, vision de la société... Pas de souci, il en faut pour tous les goûts, mais justement je ne trouve plus proposition sociétale à mon goût dans l'UMP. Wauquiez, Guaino et quelques rares umpistes exceptés, je ne supporte plus ce ventre mou qui court derrière la modernité et oublie ses valeurs.
Il me semble que la grande oubliée de l'UMP est justement cette vision de la société avec ses valeurs, un capitalisme au service des gens, et non les gens au service du capitalisme, une société où les coutumes françaises prévalent, France de tradition chrétienne qui ne veut plus vivre comme il y a 50 ans, mais qui ne veut pas, non plus, vivre dans un no man's land que l'on sort direct de l'enfer du cinquième élément.
Ce soir, chez nous, on attend encore l'orage, probablement en vain, on habite "le" versant sec, heureux en hiver triste en été, nous passons beaucoup de temps au jardin, trop tôt pour tout être normalement constitué, puis nous nous réfugions dans la fraicheur de la maison, peut-être l'orage va éclater, ce soir, ou demain, il en est grand temps.
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