mercredi 25 juin 2014

Comment juger de la dignité d'une vie?

Le cas Vincent Lambert amplement médiatisé est politisé à outrance. D'un côté on nous présente les humanistes avec Rachelle Lambert, son épouse, et un frère et de l'autre les parents de Vincent  Lambert et sa soeur, accusés d'égoïsme arqueboutés sur leurs "croyances religieuses".

 En les écoutant attentivement, les uns et les autres paraissent de bonne foi, les uns disent que Vincent doit mourir car la vie qu'il mène n'est pas une vie, les autres soutiennent qu'on ne peut pas juger de la qualité d'une vie.






Le Conseil d'Etat a statué mardi pour l'arrêt des soins qui maintiennent en vie Vincent, autrement dit, il s'est prononcé pour l' arrêt de la nutrition et de l'hydratation  tout en lui donnant une sédation puissante pour l'empêcher de souffrir et attendre qu'il meure. Ses parents se sont saisis de la Cour européenne des droits de l'homme, qui a ordonné son maintien en vie, et son non-déplacement, craignant qu'il soit transféré en Belgique à la demande de son épouse qui y réside à présent.


Le Professeur Ducrocq, professeur de neurologie, est l’un des experts qui ont examiné Vincent Lambert pour le Conseil d’Etat. Il nous a en particulier déclaré :
 
« VINCENT COMMUNIQUE.« 
« L’état de Vincent ne s’est pas dégradé. »
« VINCENT A RÉCUPÉRÉ LA DÉGLUTITION.« 
« Vincent a survécu à 31 jours de privation de nourriture. »
« Comment prendre une telle décision qui ne va pas mettre fin a l’acharnement thérapeutique, qui ne va pas le laisser mourir, mais qui va le faire mourir ? »

Ces propos confirment ceux de la mère de Vincent qui nous a déclaré que son fils a tourné la tête en la voyant·… Lire la suite Riinform  R    


Reinformation TV


Environ 1500 malades sont dans le cas de Vincent Lambert, leurs vies vaut elle la peine d'être vécue? La charge financière des soins à ces malades doit elle être supportée par la Sécurité Sociale?

Les sondages se suivent et se ressemblent,  plus de 70% des français seraient pour une loi permettant l'euthanasie active. Loi de l'inhumanité, qui permettrait de tuer tous ceux qu'on ne souhaite pas laissé vivre trop longtemps, car trop malades ou trop handicapés. Pourtant, supprimer  la vie de ces grands handicapés ne supprime pas le problème, chacun réagit avec sa conscience,  certains d'entre nous sont contre la peine de mort pour de grands criminels mais pour l'euthanasie active pour les grands handicapés, comment peut on juger de la qualité d'une vie? Comment peut-on décider qui a le droit de vivre et qui doit mourir?

Vincent Lambert n'est ni malade, ni agonisant, mais extrêmement handicapé, il ne souffre pas physiquement et aucun signe ne montre qu'il souffre psychologiquement.  Vincent Lambert n'est pas victime d'acharnement thérapeuthique mais il dépend complètement des soins qui lui sont apporter pour vivre, alimentation, hydratation....


Certains français aimeraient que la loi sur l'euthanasie active soit votée, voire une aide médicale au suicide pour les personnes le désirant. En Belgique, ainsi des personnes peuvent mourir, tuées par les médecins, sans être en fin de vie,  des souffrances psychologiques intenses sont prises en compte pour accéder à cette demande. Le Monde

L’homme contemporain entretient volontiers le fantasme de maîtriser sa propre mort. Faire de sa mort un acte volontaire est parfois associé à la notion de dignité, et le suicide assisté présenté comme la plus haute expression de l’idéal d’autonomie.
Nous nous élevons contre ces définitions simplificatrices, et contre l’idée selon laquelle la vieillesse, la perte d’autonomie seraient nécessairement des expressions symétriques d’une situation d’indignité, suffisante pour décréter que la vie aurait alors une moindre valeur


Yann Boissière, rabbin, Libé


1 commentaire:

francoise a dit…

quelle triste histoire,
comme je compatis
je n'ai pas le courage de tout lire
désolée