Un troquet nommé "Lou bistrou" de trop, un amusement presque agacement de plus, une facilité sans grandeur dans la mode de la langue d'Oc que j'aimerais si elle n'était pas tant galvaudée.
Notre camping-carou est presque au carénage, prêt à passer trois longs mois au moins dans une grange, à l'abri des regards, de la neige aussi, mais pas de nos espèrances, voyages futurs, qui seront de plus en plus longs, peut être, au fur et à mesure que nos plus jeunes enfants vieillissent, à 17 ans, on a encore besoin de ses parents, et notre dernier a 17 ans.
Quéribus, nuit n°1
Passer la nuit à tutoyer Queribus est un privilège dont on ne se lassera jamais, la petitesse du fourgon nous permet de camper là où il nous plait, et il nous plait jamais d'être parqué, aussi aucun camping, aucune aire de camping car, mais des petits chemins au creux des forêts, des parkings en dehors de la saison, notre dernier campement? Un parking de site d'escalade, au fin fond de n'importe où, seuls, évidemment.
Sillonnant la région, selon les prédictions météo, mon mari allait tantôt à l'ouest, tantôt à l'est, et nous n'avons eu guère plus que quelques averses, un peu de vent une nuit et une douceur qui nous enchantait.
Nous avons découvert lors de ce voyage beaucoup de choses et sommes tombés en amour à Mirepoix, petite ville si jolie, si naturelle, Camille, notre horrible fils, agent immobilier m'a interdit d'acheter la bastide de mes rêves dans "ce trou de cul du monde", dommage, mais nous aimons tant de régions, mon mari et moi avons envie de changer une dernière fois de maison, je suis une nomade de naissance et lui l'est devenu par sa vie.
Quéribus, deux jours plus tard
La lumière en ces lieux est magique, simplement, je n'ai jamais skié, je ne pars jamais en vacances à Djerba ou autres loisirs mais un luxe infini illumine ma vie, pouvoir partir avec ce petit fourgon et regarder la vie ailleurs, écouter les oiseaux d'ailleurs, admirer la lumière, un tout petit sentiment de vivre des bribes d'éternité. Quéribus me fascine tant que nous y avons passé deux nuits.
Nous avons ainsi, complètement hors saison, pu dormir au pieds de seigneurs veillant sur une France disparue depuis au moins 500 ans, nos rêves en furent enrichis, nos vies éclairées.
On aimerait avoir mille vies, être paysans au pieds de ces géants et aussi pouvoir vivre dans tant d'époque passées, de la haute Antiquité en Egypte à la fin de l'époque classique en France, en passant par une Renaissance en Italie et un début du XX siècle à New York, peut être, en 1950 à Sydney et toujours à ? Papetee ou mieux à Huahiné.. Mais, ça j'oublie, mon mari n'en veut pas, cela restera dans mon site des paradis connus et perdus à jamais.
Au pied d'Aguilar, une nuit, dans un chemin de vigne.
Nos chemins de retours sont à présent balisés, telle cette halte au pied d'une étape du chemin de Saint Jacques, une simple halte déjeuner dans un lieu où nous avons déjà campé, retrouver dans le refuge des cahiers tenus par les pélerins, aimer la solitude, année après année, notre carnet d'adresses merveilleuses s'enrichit et avec toujours autant de joie retrouvons nos si petites marques, dans tant de paysages d'exceptions, parfois, je pense que la France est vraiment le plus beau pays du monde (enfin excepté son climat froid et humide!)
2 commentaires:
Quand je passerai dans cette petite chapelle, je laisserai un message en pensant à toi!
Je lirai!
Je n'ai jamais laissé de message, pourtant j'ai du dormir deux fois, en face, sur le terre-plein, juste de l'autre côté de la route.
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