Guillaume s'envole pour Chennai samedi, vacciné contre la rage, tatoué du numéro de ma carte bleue :) sur son poignet, on ne sait jamais, et mon numéro de téléphone en puce d'alerte dans son cerveau s'activant automatiquement si quoiquecesoit, Guillaume est adulte, vieux même, il aura 23 ans à la fin de l'année et bêtement mon coeur de mère le considère comme un jeune; en même temps les jeunes relaxés ce soir de leur connerie violente à Trappes, ils ont son âge, et on ne dit pas, adulte, mais bien jeune!
Valentin est un perdreau de l'année, à tout juste 19 ans, il semblerait qu'il intègre finalement une fac de Lyon en dernière année de licence d'économétrie, ne voulant pas aller dans les écoles qu'il a eu, il préfère ce choix de fac, avec ensuite des concours passerelle ou une suite en cursus universitaire, à sa guise. Il lui reste tant de choses à apprendre, une superbe colocation, lui est offerte sur un plateau par son frère, un énorme souci de moins.
Nous nous sommes aussi occupé de Duong, ami de Valentin, et porté garant pour son loyer, ses parents vietnamiens, ne peuvent prouver leur "bancabilité" vis à vis d'un propriétaire lillois, même si de fait, ils sont infiniment plus fortunés que nous. J'imagine depuis toujours l'angoisse de la maman de Duong, laissant partir son poussin de 19 ans, en France chez des sauvages...
Les pages se tournent, et bientôt je pourrais sans arrière pensée laisser place à une pause de l'esprit, la maison est calme, nous serons envahis très vite, le temps de se ressourcer un peu, dans la pisicne, à 28°, en Auvergne l'aubaine est si rare que je m'en vante sans vergogne, le temps aussi de remplir le congélo, peut être, dès demain, si je me tiens promesse je, si je me tiens promesse je... Demain est un autre jour..
Victoria est partie en ayant couché toutes les poupées dans la salle de jeux, berceaux nombreux, lit ancien d'enfant servant de dortoir , partout des bébés se reposent, un petit coussin faisant souvent office de couette, dans quarante ans, j'imagine cette enfant bien préoccupée elle aussi par ses poussins pour de vrai, juste un peu grandis, des perdreaux du début des années 30.
La valse de la vie à deux temps, c'est si charmant!
Victoria est partie en ayant couché toutes les poupées dans la salle de jeux, berceaux nombreux, lit ancien d'enfant servant de dortoir , partout des bébés se reposent, un petit coussin faisant souvent office de couette, dans quarante ans, j'imagine cette enfant bien préoccupée elle aussi par ses poussins pour de vrai, juste un peu grandis, des perdreaux du début des années 30.
3 commentaires:
Alors, profite de ces quelques jours pour penser à toi!
Très difficile Martine, tu t'en doutes, mes enfants passent avant tout. Je ne peux être de ces mères qui ne se soucient pas trop de l'avenir de leurs enfants.
Je suis d'autant plus inquiète que tous m'avaient dit la difficulté d'élever tant d'enfants, et le souci des études.
Ils n'avaient pas tort, et je m'appliquerai à assurer un avenir à tous mes enfants, une éducation, certes, mais aussi, des études, sérieuses avec tout ce que cela implique.
Tu sais que mon mari et moi, sommes comme les oiseaux, ceux qui élèvent leurs petits en bossant comme des dingues. Cela ne m'empêche pas, enfin pas complètement, de vivre pour moi, mais je suis prudente avant tout, pas de folies financières, ni de vacances loin d'eux avant que mes enfants soient tous en sécurité.
Je sais que tu es sur un modèle bien plus exigeant encore, tu as déménagé pour être plus proche d'un de tes enfants qui en avait besoin.
Attention, penser à soi ne veut pas dire tout abandonner: s'asseoir dans un relax, prendre un bon bouquin et ne plus penser à rien car à trop penser on finit par tourner en bourrique et ça, c'est très négatif!
Bien sûr élever beaucoup d'enfants rallonge les soucis, quoique les soucis ne s'arrêtent pas parce que nos enfants ont une situation.
Parfois je comprends que les personnes très âgées se replient sur eux-mêmes: ils se protègent!
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