Transhumance

Nous sommes rentrés, nous avons transhumé, avec dans notre besace deux belles promenades, seulement,  Barcelonette n'était qu'une échappée entre  deux rendez vous, plus loin, nous avons transhumé avec les moutons qui  descendaient juste avant les premières neiges. Croisant souvent en chemin  des troupeaux qui attendront, moutons, chèvres, chines et bergers le retour du printemps avec impatience.

 Ubaye, un seul  mot qui nous fait rêver, depuis toujours, enfin depuis si longtemps, Camille avait dix huit mois,  il y a trente et un an, lorsque nous y avons séjourné pour la première fois, coup de foudre pour la région, magie du Lauzanier, que nous découvrions avec nos trois aînés.  Cette année, nous avons repris ce chemin devenu autoroute, mais le vallon est toujours aussi magnifique.

En dehors de la "saison" tout est magie, la tranquillité un luxe, nous avons même bivouaqué seuls sur le parking de cette promenade si prisée pourtant.

Nous avions un matin encore et  avons de nouveau pèlerinés, l'Orenaye, dans la brume et avec la neige presque annoncée plus personne sur le chemin.

C'était la première fois que nous marchions en octobre, naturellement, nous avions l'habitude de la neige, des orages, nous avons découvert la montagne dans les brumes du matin.

Nous  n’étions plus allé à Barcelonnette depuis dix ans, depuis que nous avions acheté notre maison, j'avais rangé ces souvenirs, dans la case "beaux souvenirs" sans jamais penser que nous y retournerons.

 Ces trois jours nous ont permis de rêver de nouveau. L'an prochain, nous y retournerons, en juin ou en  septembre.