dimanche 5 janvier 2014

Coaching de partiels.

C'est la fin des vacances, parait il, quelles vacances? Les étudiants sont en révision de partiels qui débutent pour Valentin jeudi.

Valentin aura une semaine de vacances dans neufs jours, ses partiels se terminant lundi  en huit au soir. Chaque année les étudiants sont confrontés à ce casse tête, expliquer à toute une famille en vacances, au village en vacances, à la France en vacances que eux, ne sont pas en vacances. De fait, il m'avait demandé de l'aider afin de ne pas trop craquer et pouvoir réviser. Il est évident que le 24 après midi et le 25 il n'a pas travaillé, de même il a fêté la nouvelle année avec des amis, et ne s'est remis à travailler que l'après midi du premier.

Chaque matin je m'assurais qu'il ne se levait pas trop tard et chaque soir ou presque, qu'il ne veille pas trop. Toute la famille était prévenue, on ne rigole pas avec la dernière année de licence, les examens sont difficiles et je ne veux pas avoir sur la conscience l'échec de mon fils car je n'aurais su le protéger des tentations à la maison.

Hubert avait aussi une somme de travail conséquente, sans travailler autant que son aîné, chaque jour, il devait consacrer quelques heures à la lecture d’œuvres recommandées par son prof de français et aux devoirs exigés par tous ses profs. Lorsque j'entends des "gens" dire que de leur temps, les jeunes lycéens bossaient plus, je ne sais pas s'ils savent que beaucoup de lycéens travaillent sérieusement, autant, je crois, que de leurs temps.

Avant Noël, Valentin avait un peu craqué pour la première partie de ses partiels,  n'arrivant pas à se mettre sérieusement à réviser il fuyait en regardant des vidéos où en jouant en ligne.  Il m'a appelé un matin au secours et ensuite, matin, midi et soir, je l'avais au téléphone afin de vérifier avec lui les progrès accomplis. La mise par écrit de ses heures de boulot ainsi que leurs répartition l'oblige davantage à de l'autodiscipline que si ce n'était écrit.

Mes derniers fils savent que je suis avec eux et que je ne les lâcherai pas dans la jungle, ils peuvent me trouver collante et casse pied,  parfois, je sais qu'ils trouvent aussi la situation réconfortante. Il me semble cependant qu'ils acquièrent de ce fait moins vite la maturité de l'âge adulte, mais je suis coincée entre le marteau et l'enclume,  si je prends le risque de leurs échecs, sans m'investir à leurs côtés,  ils risquent de se réfugier encore davantage dans le monde rassurant des jeux vidéos où le réel se dilue et n’existe plus.

Étrangement, Valentin qui est plutôt brillant a tellement peur d'échouer et de se décevoir qu'il se met en danger, inconsciemment,  en ne travaillant pas assez. Ainsi il pourra se justifier son échec par manque de travail ce qui est moins humiliant pour lui que d'échouer malgré un travail acharné. Nous en avons discuté et il cerne le problème mais n'arrive pas toujours à le déjouer.

Le stress et ses conséquences est, chez mes enfants, l'ennemi n°1 du bon déroulement de leurs études, comme pour beaucoup d'étudiants, j'imagine. Le monde du travail leur parait lointain et terrifiant, il n'est pas si lointain, mais hélas, effectivement pas si facile non plus. Beaucoup de jeunes ont peur de devenir adultes, je ne sais pas si ce phénomène est récent ou récurrent, j'aurais tendance à penser qu'il est de plus en plus important actuellement. Lorsque Charlotte était étudiante il paraissait évident qu'elle trouverait du travail rapidement, c'était il y a déjà vingt ans, ou presque.

2 commentaires:

Clo a dit…

il y a 30 ans je terminais mes études et le monde du travail me terrifiais (pourtant tout est allé vite et bien)je vois mes enfants (les ainés au moins) plus murs et plus mordants, avec plus de ressourses il me semble, mieux armés pour attaquer ce monde et s'y fabriquer leur vie. C'est aussi à nous de leur montrer tous les possibles que ces évolutions technologiques offrent et ne pas les entrainer dans nos angoisses ;-)
Je te rejoins aussi complètement sur le fait qu'il ne me semble pas que la quantité ou la qualité de ce qu'on leur demande soit moindre, bien au contraire !!!

Lydia a dit…

Bien d'accord pour trouver que les jeunes ne sont pas moins courageux qu'avant.
Comme vous, lady, j'ai passé les vacances à coatcher mes deux jeunes( prepa HEC et terminale S ) : sommeil en quantité suffisante, repas à heures fixes, pas de bruit dans la maison, nouvel an écourté.
Petis plats régressifs. Et pour finir, valises pleines de linge propre, de nourriture.
C'est sur, ça ne prépare pas à l'adversité. Ils ont le temps pour cela.
Moi, j'ai fait des études de médecine en étant très très seule, en "bouffant "de la vache enragée. Je n'ai pas trouvé d'intérêt.