mardi 3 juin 2014

La liberté des uns.

La liberté, vous savez...

 A Montrouge, un jeune a fait fuir, il y a  peu, des dealers avec.... de la musique classique, plus exactement de l'opéra, Puccini et Mozart Vidéo Le Parisien 

La vidéo est fort amusante, les dealers sont partis après avoir tenté de faire taire à coups de pierres, d'abord. Mon mari estime que ce jeune a pris un risque fou.

Ma liberté est d'avoir choisi mon lieu de vie en fonction du j'aime, j'aime-pas

J'aime la nature, j'aime l'opéra, j'aime les animaux, j'aime le calme, j'aime les jardins, j'aime la solitude, j'aime la tranquillité, j'aime bien d'autres choses encore.
J'aime pas la ville, j'aime pas le bruit, j'aime pas les mauvaises odeurs, j'aime pas la saleté, j'aime pas le désordre, j'aime pas la promiscuité, j'aime pas la foule.







La synthèse fut vite faite, aller vivre au fin fond de la campagne dès que ce fut possible, malgré les privations que cela induit, plus de théatre, plus d'opéras, plus de sorties musées...

 L'arrivée de  ces gitans dans ma ville deviendrait une catastrophe pour moi, s'ils restaient, car ils représentent exactement ce que je fuis en priorité, ils vivent comme bon leur semble, mais moi j'ai le même droit de vivre comme bon me semble.

C'est grâce aux gitans que nous avions fait construire notre première piscine. Nous avions acheté notre ferme depuis quelques années et je tannais mon mari pour la construction d'une piscine, il n'en voyait pas l'utilité, l'été, je faisais souvent 40 km pour emmener les enfants tantôt à la piscine publique tantôt au plan d'eau. La piscine publique était prise d'assaut et il était impossible d'y faire trempette tranquillement, mon mari préférait donc le plan d'eau et nous y accompagnait parfois.

 Un jour alors que nous y étions avec nos enfants, une bande de jeunes gitans est venue jouer au ballon dans l'eau, ils crachaient, se mouchaient, nos enfants jouaient à côté, au milieu de filets de bave et de morve mêlés qui flottaient jusqu'à eux.  Nous sommes partis très rapidement, en rentrant, j'ai dit à mon mari.

L'an prochain on aura une piscine
Il m'a simplement répondu
D'accord

Nous nous battions depuis le début de l'été contre les sangsues qui s'accrochaient aux enfants, l'eau sentait mauvais et était trouble, les services sanitaires l'estimaient "correcte". Ce fut la goutte d'eau qui remporta l'adhésion de mon mari à ce projet, bien qu'il n'était pas raisonnable financièrement.

Je préfère mille fois l'opéra à leurs musiques tsiganes qui  me saoulent au bout de dix minutes, et j'en ai parfaitement le droit, de mêmes ces jeunes dealers ne supportaient pas l'opéra, à chacun ses mauvais goûts. Je fuirai donc encore plus la ville tant qu'elle sera envahie.

Il me faudra peut être même changer de super marché, j'ai, dans une précédente vie, déjà changé de super marché, lasse de voir des gens ouvrir les bocaux pour en sentir le contenu, manger des biscuits chipés dans les rayons, en laisser tomber les emballages au sol, entamer des sandwichs et les abandonner...

Ma tolérance  est intolérance  pour certains, je le comprends et l'accepte, mais ne changerai pas, une vie d'ermite me parait préférable que supporter certaines façons de vivre. Ils ne me font pas peur, je les estime ni mieux ni moins bien que quiconque, je ne veux, ni ne peux, tout simplement, pas vivre à leur proximité.



9 commentaires:

Didier Goux a dit…

Je contresigne d'autant plus volontiers ce billet, que la citation d'Horace que j'ai placée en exergue de mon blog hier ou avant-hier lui correspond parfaitement !

francoise a dit…

bon courage, car j'ai l'impression que tu es en souffrance ;

francoise a dit…

bon courage, car j'ai l'impression que tu es en souffrance ;

Ladywaterloo a dit…

Je ne suis pas en souffrance, car j'ai l'immense privilège d'avoir assez de moyens pour me prémunir du "j'aime pas".

Viens à la maison, téléphones moi, j'ai perdu ton n° et tu constateras que l'on peut vivre en "autarcie" chez moi. Le Carrefour "fait" Drive in, elle est pas belle la vie?

Je plains de tout mon coeur ceux qui ont besoin de cette même tranquillité, et sont à la merci d'une bande de nomades, personnes âgées, handicapés, gens modestes...

Didier une citation d'Horace vraiment, en exergue? C'est quoi l'exergue? En tout cas, pas hier ou avant hier, je viens de vérifier. J'ai failli te parler du fantôme de chien que.. Mais cela sera une autre fois, était ce un fantôme d'ailleurs et qu'est ce qu'un fantôme?

cestleponpon a dit…

C'est simple comme bonjour
Limpide comme de l'eau de roche
Direct comme un uppercut
Bref, j'adore vos mots
Signé : une petite âme sœur

cestleponpon a dit…

Je ne sais pas d'où sort mon identité. C'est le PONPON !
Je ne comprends pas tout encore
Moi c'est
Mp.ikebana
Sans blog
Juste lectrice
Mais j'ai un chien nommé PONPON
Mystère !

Anonyme a dit…

Tous les jours je parcours les pages du père Goux,
ne laisse aucun commentaire parce que je ne suis pas de sa cour....
Si c'est TOUS les jours, c'est que j'apprécie.
Picétou.
Souvent je viens chez vous,
mais là au jour d'aujourd'hui je me prosterne et clame:
chapeau Madame.

Un vil flagorneur

Didier Goux a dit…

Juste en dessous du nom du blog, tout en haut…

Djefbernier a dit…

Sera-ce toujours les plus gênés qui s'en iront ? Votre paysage s'en ressentira de penser que les moyens ne sont pas autant de chances. Et quand bien même vous les auriez mérités le propre de la chance, n'est-il pas de tourner ? Ce qui interpelle c'est que la France commence à avoir faim ; le Drive In sera donc bientôt pour ceux qui n'ont pas l'intention de chaparder. Les autres devenant ainsi plus aisés à surveiller ;)