A quatre heure ce matin, je me suis retournée et dans une semi conscience je me suis souvenue que Charlotte avait un an de plus, ne pas oublier de lui téléphoner.
A sept heures dans la cuisine, je vois un mot de Valentin
Maman, réveille moi à 7 h 20, j'ai une leçon de conduite à 8 h
Pas de demande de chauffeur, elle était implicite, enfin je l'ai entendu ainsi. Mes premiers bouquets mis en route, j'ai joué au réveil, mari et enfant, et ai enchaîné cafés et boulots; Alice avait joué à l'intendante en distribuant le travail ménager qui prélude tout week end. Nous y gagnons, car n'avons pas le rôle des emmerdeurs et j'adore déléguer, les choses se passent bien mieux.
Alice est une excellente intendante, elle a toujours des idées et sait très bien gérer les troupes, une merveilleuse DRH de tribu.
Un peu plus tard dans la matinée, bouquets et ma part de ménage faits, je peux joindre mon aînée, très prise elle aussi de son côté.
Qui fait la petite maison, le second, le premier, le rez de chaussée? Les courses? La cuisine????
Et la serpillière? Valentin a préféré d'ailleurs passer la serpillière à la place d'Alice plutôt que garder ses petits afin qu'elle puisse le faire, chacun choisit son truc. Alice et Valentin s'estimaient touts les deux gagnants . Elle est pas belle la vie?
Revenu des courses et de cuisine, un rapide déjeuner sur la terrasse après, je m'octroie une immense plage de rien, pas piscine, pas jardin, pas, simplement pas. En fin d'après midi, la piscine réunissait la famille présente, cinq adultes et jeunes et les deux petits d'Alice, demain nous serons cinq de plus.
Une amie ayant perdu son mari bien trop jeune, me parlant de moments passés me disait:
Nous ne le savions pas, mais nous étions heureux.
Je le sais, je suis heureuse, mais cela ne m'empêche pas de pester voire de râler... Tout en profitant de la douceur des moments présents, lorsque les soucis s'éloignent un peu de mon esprit.
6 commentaires:
carpe diem
prems !
je jacte latin couramment !
Et oui, on est heureux et, si nous le savons, nous n'en profitons pas toujours. Le bonheur c'est d'avoir les siens bien portants, le reste est aléatoire
En ce moment, j'ai un petit neveu qui se meurt doucement (ou trop rapidement), ses parents engrangent le maximum de petits bonheurs pendant qu'il est encore là: ça fait réfléchir!
Etre heureux et ne pas le savoir, à mon avis, ça ne sert à rien !Bien sûr, c'est une façon de parler : on ne remercie pas chaque matin (enfin moi j'oublie souvent de le faire ....), d'être en bonne santé, d'avoir du travail, d'être aimé. C'est quand ça disparaît qu'on s'aperçoit combien c'était précieux.
Le bonheur, c'est peut-être d'être capable d'engranger les moments heureux quand ils se présentent, d'en être conscient, d'en être reconnaissant. Non ?
Ma dernière phrase, c'est en écho à ce que Martine partage avec nous : je trouve très émouvant et fort le témoignage de ces parents, tournés encore vers la vie, et ce qu'elle peut apporter de bon, d'heureux. Trouver la force du bonheur dans ces moments.
Je trouve aussi très émouvant ce témoignage de parents, tournés vers le présent, engranger tant d'instants d'amour partagé en viatique pour après, cet après qui fait si peur.
Le truc d'être heureux sans le savoir me fait toujours penser au conte d'un prince indien qui se veut malheureux.
Il faudrait dire : "nous avions tout pour être heureux, et nous n'avons pas su/pu en prendre conscience." Du coup, on vit à côté du bonheur. La tête pleine de choses qui semblent futiles quand on côtoie le pire .... La capacité à être heureux devrait se cultiver soigneusement, et sans relâche.
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