Les prix scientifiques étant scientifiques ne sont pas vraiment à la portée de ma critique, encore faudrait il que je puisse comprendre de quoi il s'agit et de la situation des recherches afin de pouvoir tenter d'apprécier leurs justesses, cela m'est, fort heureusement, épargné.
Mais quand aux deux seuls prix non scientifiques, la Littérature et la Paix, leurs attributions me paraissent de plus en plus non aléatoires mais sérieusement politisées.
Les prix de la Paix sont d'une certaine manière prix de l'utopie, car soit vous êtes pacifiste non violent et tournez le plus souvent au martyre, soit vous êtes pacifiste souhaitant partager vos idées, et vous devenez moins pacifiste, sinon, vos idées meurent sous les premiers coups des non pacifistes. Les actes prévalent le plus souvent sur les idées, et l'image qu'il en est donné sur la réalité.
Les gens ne sont plus récompensés pour ce qu'ils font mais pour les combats qu'ils semblent mener et l'image médiatique qu'ils possèdent ou peuvent obtenir. Pire, la coterie des nobéliards s'établie selon des règles non écrites mais respectées.
Ainsi donc Modiano a reçu le prix Nobel de la Littérature.
Patrick Modiano est un bon écrivain, mais j'avoue estimer qu'il ne mérite pas le prix Nobel de la Littérature, à juste titre vous pouvez peut être alors établir une liste longue comme le bras de récipiendaires qui ne le méritaient pas plus, non plus. Je pensais que Aimé Césaire avait reçu un prix, à tort, peut-être qu'Aimé Césaire a vécu trop tôt, de nos jours il pourrait allègrement cumuler prix Nobel de la Paix et de la Littérature, piètre poète et piètre politique son invention de la négritude-martyre n'a pas été reconnue à sa juste valeur par le monde entier.
Les prix Nobel sont galvaudés à l'aulne de la médiatisation et de l'aura médiatique des récipiendaires, selon que l'on cherche à souligner telle ou telle action, tel ou tel courant de pensée, voir tout simplement à gommer des horreurs de notre pauvre monde en semblant honorer certains de ses martyres, Malala Yousfzai a ainsi reçu le prix de la Paix, pauvre enfant, Kirikou.
Ne croyez pas que je dénigre le prix de cette si jeune pakistanaise, Malala, 17 ans a défendu avec tellement d'énergie la cause des femmes qu'elle faillit en mourir à quinze ans. Lorsque j'appris que le Prix Nobel de la Paix était partagé, j'ai cru que le prix était partagé entre Malala et son père, je trouvais d'ailleurs cela déjà contestable, car Malala a embrassé corps et âme la cause juste que son père défendait, mais a failli en mourir. La lutte du père est honorable, y entrainer un enfant, à mon sens, non acceptable. Wikipédia
Jamais je n'aurais exposé ainsi un de mes enfants, mais il est vrai que je ne suis pas pakistanaise ni indienne et que j'ignore leurs conditionnements, leurs valeurs..
Le monde a besoin de saints laïcs et si de nos jours, heureusement, une Sainte Thérèse de Lisieux ne fait plus salle comble, une Malala coche toutes les cases, dans les deux cas, des jeunes filles si conditionnées par leur éducation que leur avenir était écrit. Sainte Thérèse de Lisieux a laissé des poèmes touchants, que laissera Malala? J'espère beaucoup de belles choses, mais son prix est infiniment trop prématuré, cette enfant a 17 ans, la plus jeune prix Nobel de la Paix, j'espère sincèrement qu'elle pourra vivre normalement, à présent, je n'y crois guère.
Le co-prix Nobel de la paix est un indien Keylash Satyarthi, ingénieur électricien, la soixantaine, devenu avocat des droits de l'enfant, luttant contre l'esclavage en Inde, une vie entière dédiée à un combat pas vraiment aussi médiatisé qu'il le faudrait, ce disciple de Ghandi est moins attrayant aux yeux des médias qu'une presqu'enfant ayant failli mourir sous les coups des talibans.
« L'honneur va à l'ensemble des citoyens de l'Inde. Je vais poursuivre mon travail pour le bien des enfants » Keylash Satyarthi
Cette année il n'y aura pas de prix Nobel pour la Guerre, cela ne fait pas partie du programme, Pourtant il y avait plein de candidats, certains, d'ailleurs ont déjà reçu le prix Nobel de la Paix.
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