Que fera t-il l'an prochain? Et dans deux ans?
La France devra réduire encore son budget, quelles poches seront retournées et vidées? La croissance restera aux abonnés absents et le nombre de chômeurs continuera à augmenter automatiquement. Telle une hydre se dévorant les entrailles, la croissance en France ne pourra redémarrer que lorsque deux conditions au moins seront réunies, la fin des pesantes incertitudes fiscales qui paralyse toute initiative avec non une stabilité mais une baisse réelle des charges et une confiance retrouvée en donnant des gages définitifs aux particuliers et aux sociétés.
Les salariés ne peuvent plus subventionner le train de vie de la France, les impôts atteignent un seuil critique, un hôtel des impôts a été incendié, les employés craignent à présent des agressions physiques. La Jacquerie est dans tous les esprits si les français cessent massivement d'accepter d'être rackettés la France sera immédiatement en faillite. Le Figaro
Seules des réformes structurelles de fond peuvent faire diminuer massivement les dépenses de l'Etat. Le gouvernement serait bien avisé d'entreprendre dès à présent des économies sur son propre train de vie, les avantages des députés et sénateurs agacent de plus en plus leurs électeurs, le nombre d'élus en France est trop important, réduire ce nombre est facile à condition d'en avoir la volonté.
Les fonctionnaires sont de plus en plus nombreux, les collectivités locales ayant embauché alors même que l'état réduisait ses effectifs. Fonctionnaires trop souvent décriés à tort mais parfois aussi à raison.
L'Institut Montaigne proposait d'augmenter à 38 heures la durée de travail et de diminuer le nombre de jours d'absence. Le jour de carence institué par Sarkozy a été aussitôt supprimé par Hollande, pas touche à leurs privilèges.
Un rêve? Des bibliothèques ouvertes plus souvent au public, on pourrait remplacer le mot bibliothèque par bien d'autres maux: Sécurité Sociale, Mairies, Pôle Emploi...
Mais il pointe aussi les « régimes dérogatoires » des collectivités locales dénoncés par la Cour des comptes en 2013. Celles-ci sont aussi épinglées en matière d'absentéisme, avec 23,6 jours d'absence par agent pour raison de santé en 2011 - et près de 30 jours pour les seuls agents des régions ! Des chiffres « en nette progression », avec un « écart de nombre de jours moyens d'absence pour maladie ordinaire entre les agents titulaires et non titulaires sur emploi permanent [...] assez évocateur »
Les Echos
Augmenter la durée de travail des fonctionnaires à 38 heures ferait faire 7 milliards d'économie par la baisse de besoin en emploi. On devrait en fait aller bien plus loin, En France il y a 90 fonctionnaires pour 1 000 habitants alors qu'il y en a seulement 50 en Allemagne. Dans de nombreux pays, les fonctionnaires ne bénéficient plus d'emplois à vie, ni de statut, en Suède, souvent citée comme exemple social, les fonctionnaires sont employés comme dans le privé et peuvent être licenciés. Atlantico
Lorsque l'état engage un foncionnaire, il s'engage à le payer pendant environ 60 ans (sa carrière + sa retraite). L'état héritant de plus de 5,5 millions de fonctionnaires n'a aucun volant de manoeuvre dans la gestion publique pour des décennies.
Cette situation était celle de l'armée au sortir de la seconde guerre mondiale, une armée de masse, des armements obsolètes, des gens pas toujours très bien formés, souvent très mal payés, pas toujours bosseurs, non plus. L'armée a mis presque quarante ans à épurer la situation, les plans se sont succédés, aujourd'hui, le nombre des militaires a atteint un seuil critique pour les missions imposées, il faudra que la France choisisse et assume les conséquences de ces choix en matière de politique extérieure. De nos jours l'essentiel des militaires sont des "contrats courts" cinq ans, renouvelables une fois, la gestion des effectifs est ainsi bien plus souple et se conforme aux besoins et aux moyens d'une période donnée.
Le principal argument contre la réduction du nombre de fonctionaires est le suivant:
Il est idiot de juger du nombre des fonctionnaires sans prendre en considération leurs missions. Par exemple une commune peut avoir un service espaces verts qui s'occupe de toutes les tâches d'entretien des jardins et plantations ou bien confier cette mission à une entreprise privée. Ca ne coûtera pas moins cher au contribuable, mais ça diminuera le nombre de fonctionnaires dans les statistiques. En France, c'est notre culture, beaucoup de missions de gestion ou d'études sont assurées par les fonctionnaires. Elles pourraient tout aussi bien être attribuées à des sociétés privées mais sans que ça engendre la moindre économie, voire même au contraire car le privé a pour but de faire des bénéfices, pas la fonction publique.. Atlantico
Une étrange manière de considérer les besoins réels, lorsque les communes n'en ont plus les moyens elles devraient pouvoir simplifier l'entretien des espaces verts , lorsque l'état doit faire des économies diminuer le nombre les études, commissions et rapports en tout genres n'affecterait guère la qualité de la gouvernance.
On peut diminuer de manière conséquente le nombre de fonctionnaires en France sans que le service public en soit vraiment affecté.
"la France est un pays fertile, on y plante des fonctionnaires, il y pousse des impôts"
Georges Clémenceau
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