De même qu'il n'y a pas de parents parfaits ni complètement imparfaits d'ailleurs il y a autant de manière d'être grands parents que d'être parents.
A chacun de réfléchir et de se donner une ligne de conduite, que l'on modifiera tout au long de sa vie selon les besoins.
Je connais beaucoup de grands parents réellement extraordinaires. Les parents de mes gendres sont dans les deux cas des grands parents très altruistes et très présents auprès de leurs petits enfants. Prêts à faire des centaines de kilomètres pour aller chercher leurs petits enfants, acceptant de les garder toujours, même si cela les contraint à renoncer à des projets personnels, laissant leurs maisons être envahies par les jouets sans jamais faire de remarques, ils sont pourtant très différents les uns des autres mais ont en commun cette immense générosité. Lorsque j'en parle avec eux, ils soulignent la grande joie que c'est pour eux de voir et garder les enfants de leurs enfants, je les admire.
Recevoir ses petits enfants demandent que les grands parents assument à la fois plus de travail ménager (ménage/courses/cuisine) tout en gardant voire en distrayant leurs petits enfants, l'équilibre de ce travail et de notre possible est à trouver pour chacun d'entre nous.
La modification de toutes nos habitudes que cela entraîne peut générer du stress supplémentaire: télévision squattée à l'heure où d'habitude on regarde, heures des repas avancées ou retardées selon les cas.
Cinq ans seulement sépare la naissance de mon dernier fils de celle de l’aîné de mes petits enfants, en dix ans la famille s'est agrandie de dix petits enfants, sept petits garçons et trois petites filles. J'ai adoré d'avoir des bébés mais ai toujours détesté garder des touts petits lorsqu'ils ne sont pas les miens, il me manque les habitudes et le décodeur ce qui me demande alors d'être en alerte permanente.
Parfois j'avance cette raison pour avouer sans fard que garder des touts petits tout l'été me fatigue et que sans baby sitter je ne peux l'assumer, ni moralement ni même physiquement d'ailleurs il est parfaitement exact que mon dos hurle et me menace de choses très désagréables dès que je porte l'un d'eux. Je n'accepte de garder des bébés que si la nécessité est absolue, je suis terrifiée à l'idée d'un réveil nocturne d'un tout petit inconsolable lorsqu'il se rend compte de l'absence de sa mère. Entre deux et six ans je sais pouvoir les garder sur un temps court, quelques jours pas plus, l'attention nécessaire est encore énorme et les dangers d'accidents rendent ces séjours encore très contraignants pour moi, mon mari m'aide mais ne porte qu'une attention relative à la garde de ses petits enfants, je ne lui accorde donc aucune confiance et ne peut déléguer cette charge.
La garde des enfants ayant atteint l'âge de raison ne représente plus du tout la même charge, autonomes, ils ne chercheront en principe plus à descendre de leurs chambre par la fenêtre pour attraper un papillon, ni à respirer sous l'eau dans votre piscine, pensant pourvoir respirer comme les dauphins, courir admirer le tracteur qui manoeuvre juste devant votre porte d'entrée et mille autres choses qui passionnent les touts petits.
Cet été fut, pour moi, un bon été, nous avons sûrement approché les 600 nuitées à la maison mais j'ai réussi pour la première fois à gérer le stress qui me fatigue, de fait bien plus que tout autre chose. J'ai réussi à parler , à demander des services à cesser de tout prendre en charge en me culpabilisant de ne pas y arriver. Cela fait dix ans que je suis grand mère, je commence à apprendre mon métier.
D'ailleurs Armelle vient de me téléphoner pour m'annoncer sa venue lundi pour quelques jours avec ses quatre enfants, ce sera son second séjour de l'été, preuve que l'équilibre s'est instauré, pour elle aussi comme pour moi.
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