En moins d'une semaine à deux reprises des amies m'ont interrogé sur la grand-maternitude, l'une d'elle l'a fait spontanément, pas encore concernée, sa fille aînée a 19ans, mais se posant déjà des questions sur ce qu'elle a envie de faire ou pas.
L'autre s'est confiée à moi alors que nous papotions, elle me disait trouver sa maison trop grande, et lui donnant trop de travail, jusque il y a peu elle regrettait de ne pas voir plus souvent ses jeunes, elle fut grand mère deux fois en quelques mois il y a deux ans, au début c'était l'extase et c'est toujours l'extase, naturellement, elle aime ses enfants et adore ses petits enfants, mais me dit elle:
La maison pleine je suis une bonniche pour tous!
C'est compliqué, mais de deux choses l'une ou tu veux voir ta tribu et c'est difficile de faire autrement ou tu achètes une maison toute petite et tu les verras moins, mais est ce ça que tu souhaites?
Un de ses "jeunes ménages "nous rejoignant, elle ne me répondit pas, embrayant sur tout autre chose.
Nait on grand mère? Est ce dans le patrimoine génétique de toute femme normalement constituée? Je me suis posée cette question à la lecture de "Grand mère, pour la première fois" document qui m'a affligé naturellement. Les femmes paraissent toutes s'épanouir dans leurs rôles de grands mères!
En voici un extrait:
p22 Plusieurs styles de grands-mères émergent de cette diversité. A partir des
entretiens réalisés dans cette enquête, il se dégage 4 grandes catégories, chacune
subdivisée en deux (incluant parfois des variantes), selon que la grand-mère entretient
des relations plus ou moins proches ou plus ou moins distantes avec ses petitsenfants :
• Parmi les “très proches“, il y a la « grand-mère providence » (et sa variante, « la
grand-mère pompier ») et les « créatives » de plusieurs styles, dont « la cheftaine »
ou « la fée senior ».
• Parmi les “trop proches“ : la « matriarche » et la « mère adjointe ».
• Parmi les “assez proches“ : la « grand-mère cocon » et la « grand-mère émérite ».
• Parmi les “figures distantes“ : « icônes » ou « bibelots », d’une part, la « grand-mère
indigne » d’autre part.
Très souvent, les grands-mères sont qualifiées (ou se qualifient elles-mêmes) de
« mamies-gâteau », ou même « gaga ». Cette manière de dépeindre le fait de gâter
les petits-enfants ou d’être en extase devant eux s’applique à des types variés de
grands-mères, qu’elles soient plus ou moins présentes. C’est aussi le signe de la
magie de cette relation et de la joie qu’elle apporte aux petits et grands, au delà de la
diversité de leurs échanges.
p22 et 23
Certaines enfin n’hésitent pas à s’affirmer comme “grand-mère indigne“. Prenant
délibérément ses distances, elle ne veut pas s’occuper de ses petits-enfants : elle
considère en avoir terminé avec cette responsabilité maintenant que ses propres
enfants sont élevés. Elle a le sentiment du devoir accompli, elle veut avoir du temps
libre et se sent le droit de se consacrer désormais à elle-même et à son conjoint. Plus
rare est le cas de la grand-mère qui était peu investie dans la maternité, qu’elle a
subie sans l’avoir désirée, et qui ne se sent pas concernée par la grand-maternité. Elle
ne s’intéresse pas aux enfants quand ils sont petits, mais souhaiterait qu’ils s’intéressent à elle, une fois devenus grands, un peu trop tard... Elle est avant tout
centrée sur son propre bien-être ou sur sa vie amoureuse et personnelle
Entre les grands mères parfaites ou presque (peut s'améliorer) celles en voie de disparition (les icônes et bibelots) la place est étroite et la réprobation totale. Ce document ne me parait d'ailleurs pas avoir une base scientifique réelle, ne donnant aucune statistique des réponses apportées, et les témoignages y figurant à la fin se basent sur du volontariat, qui oserait dire:
J'aime mes enfants et petits enfants, mais les garder tous les jours (toutes les vacances, tous les mercredis) est une contrainte énorme, je préférerais que l'on trouve une autre solution, mais je n'en vois pas.
Je devrais être honnête et souligner que le rôle économique des grands parents est réellement abordé dans l'étude, les grands parents pallient aux carences de mode de garde pour les enfants et la crise aidant, leur rôle sera d'autant plus important. Je souhaite d'ailleurs aux familles, mères et pères ainsi qu'aux grands parents présents, beaucoup de courage, la France envisage de changer le rythme scolaire en généralisant une sortie des classes à 15h30.
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