Première épreuve ce matin pour Valentin, à raison de sept ou huit heures de concours par jour, en deux salves, trois jours d'abord, une semaine d'arrêt, puis quinze jours de concours, la dernière épreuve se déroulera le mardi 14 mai, pour tous ces candidats ni ponts et autres aqueducs.
Après un mois d'attente, vers la mi juin, les résultats des écrits tomberont, alors dans l'urgence les jeunes admissibles devront se rendre aux convocations pour les oraux des différentes écoles aux quatre coins de France. Ils ne seront fixés sur leur destin qu'à la mi juillet.
Cette période est l'aboutissement de deux ans de travail acharné, il n'y avait pas vraiment de vacances, pas trop de sorties, deux ans de leur jeunesse consacrés à préparer leur avenir.
Valentin a bien dormi parait il, moi pas très bien, j'avais préparé hier soir son sac avec lui et ai caché son téléphone ce matin, afin qu'il ne le prenne pas, cela évite de l'oublier dans une poche de jean. Valentin oppose à mon stress un calme qui n'est trahi que lorsqu'au moment du départ il se saisit d'une feuille de cours sur son bureau.
Shewing- gum, paracétamol dans sa trousse, entièrement vérifiée et refaite pour l'occasion, pochon de kleenex, petite bouteille d'eau et barres chocolatées, convocation et pièce d'identité, tout a été contrôlé, parfois un simple malaise peut faire chuter.
On prépare des concours comme on se prépare pour un marathon, entraînements, hygiène de vie, hygiène alimentaire et sommeil, tout doit être dosé, savamment calculé afin de ne pas partir trop vite et s'épuiser ni traîner dans la dernière ligne droite, mettre toutes ses forces pour le sprint final.
La gestion du temps est une donnée essentielle, gestion du temps quotidien dans les deux ans de préparation gestion du temps durant les épreuves.
Il y a eu des journées où j'étais déprimée car Valentin ne travaillait pas assez, il a surement moins bossé que son aînée, mais l'époque est différente et ils sont différents. J'ai essayé de le coacher pas trop serré pour ne pas me faire rejeter, pas trop largo afin qu'il n'oublie pas ses objectifs.
Je lui ai parlé de Koh Lanta et de Top Chef, lui expliquant qu'au fond c'était la même chose, des gens très forts, tous motivés mais que bien souvent sur les épreuves le mental faisait chuter tel champion alors qu'un outsider était plus performant.
A l'heure où j'écris ces lignes on vient de leur distribuer leurs feuilles de sujet, j'espère qu'il ne panique pas, car moi, j'angoisse.
2 commentaires:
Je te comprends bien, Lady, les parents sont toujours angoissés mais essayent de ne pas le montrer pour stresser inutilement leurs rejetons !
Moi aussi j'ai passé une nuit blanche la veille, regardant le réveil toutes les heures. Je crois cependant que mon fils n'a pas trop mal dormi ...
La préparation a été régulière, il a travaillé sérieusement et donc ne regarde plus que vaguement ses cours comme l'ont d'ailleurs conseillé les profs : détente avant tout !
Je ne saurai vraiment le détail que les épreuves une fois finies car mon fils est un taiseux (contrairement à mes deux autres !).
Je me souviens du tour de France de ma fille pour les oraux des écoles de commerce (pas tip top pour les finances !) avec l'accueil sympa des étudiants des écoles de commerce dans les gares pour les futurs impétrants, collection de tee shirts des différentes écoles et autres goodies ...
Je pense que ce doit être différent pour les écoles d'ingénieur, mais vivement que tout cela soit derrière nous !
Le mien, FL, passe les épreuves en blanc,
je ne me fais aucun souci,
pourvu qu'il soit le dernier, c'est difficile d'être dernier, y en a souvent un, ravi, qui vous ravit la place,
car dernier ça a de la gueule, quand on devient célèbre par exemple, avant dernier, c'est vraiment de la tâche
malheureusement je ne plaisante pas
mais à échanger avec Lady, à travers son blog notamment, je suis plus sereine...
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