Une journée de rien.

Il y a des journées comme ça, on s'en fait une joie à l'avance et finalement comme un ballon de baudruche qui se dégonfle, sans que l'on soit vraiment déçu, on se dit que "tout ça pour ça, ça ne le fait pas!" . Il y avait eu cette vente repérée sur Interenchères, dans mes favoris les salles de ventes qui ne sont pas trop loin et je file dès que je peux aux "belles ventes". Le top du top sont les ventes dans les propriétés, un peu comme des flash mob, on a au dernier moment l'adresse de la maison, afin d' éviter des cambriolages, simplement.

On se lève tôt, on prépare son sac, lampe de poche, mètre, obligatoires,  on enfile une tenue chaude et pratique, les maisons ne sont alors pas chauffées et on part à l'aventure.

Les photos de la vente  arrivée sur place  étaient plutôt sympa, la maison glauque. Maison vide sûrement depuis longtemps,  murs lézardés,  papiers peints déchirés,  peintures cloquées...  Rideaux défraîchis et poussiéreux, tapis qui partaient en peluches, odeurs nauséabondes de la cuisine, je me suis sentie très mal durant toute la visite. Je ne pouvais m'empêcher de me demander quel naufrage cachait cette vente. Des très  très vieilles personnes? Une maison non seulement vide mais  encore abandonnée depuis longtemps?

D'un commun accord mon mari et moi sommes repartis aussitôt sans assister à la vente, il y avait bien quelques affaires qui m'auraient intéressé, mais passer l'après midi dans cette bâtisse était une punition. De retour à la maison, j'ai fait une incursion dehors, ayant envie de jardiner un peu,  malgré un pâle soleil, froid et humidité  je me suis vite  réfugiée au coin du feu.

Une journée de rien, ou les projets ne s'accomplissent pas comme on aurait aimé. J'ai alors rebâti d'autres projets, prévois d'autres ventes, afin de trouver les petits meubles qui me manquent encore et espère que la promesse de beau temps pour les jours qui viennent sera tenue.